Et si nous franchissions le Musicoin?

Blockchain, Bitcoin, Musicoin? vous ne comprenez rien? Pas de panique.

Retour vers le futur

Je me souviens très précisément de ma première connexion internet. C’était en 93 ou 94, je ne sais plus. Je ne savais pas ce que c’était, je ne sais même pas si j’en avais vraiment entendu parler. Mes parents étaient allés dîner chez des amis que je connaissais bien, et pendant qu’ils discutaient j’allais traîner à l’étage dans la chambre de leurs deux garçons qui n’étaient pas là. Ils étaient plus vieux que moi, et écoutaient du hard rock et c’est chez eux que j’ai écouté mon premier disque d’Iron Maiden. Alors que je m’emerveillais devant leur collection de disques sans oser rien écouter, l’ami de mon père est monté me voir et m’a proposé de me montrer internet. Il était très fier d’avoir un des premiers abonnement CompuServe, et manifestement cela n’intéressait personne à part moi.

Il fallait patienter 30 minutes avant d’être en ligne et il m’a laissé attendre sagement devant l’écran en m’éxpliquant la marche à suivre, puis il est reparti discuter et préparer le dîner. Je ne sais plus ce que j’ai fait devant cet écran une fois que j’étais sur le réseau, je crois que j’ai cherché des infos sur les groupes que j’écoutais à l’époque et que j’ai imprimé des pages et des pages d’articles, de biographies, et des photos sur son imprimante noir et blanc, toute la soirée, habitée par un début de collectionite vorace.

Je me souviens être rentrée à la maison saoulée de l’immensité que je venais de découvrir. La semaine d’après je tannais mes parents pour que nous achetions notre premier modem.

La blockchain me fait aujourd’hui exactement le même effet. C’est une immensité de possibles. Elle est la solution à toutes les dérives et dysfonctionnements du net tel que nous l’avons bricolé depuis qu’il a envahi notre existence.

What The F*** is the blockchain?

Basée sur le concept du peer-to-peer, la blockchain est un registre sécurisé et décentralisé qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne. Aucune donnée inscrite dans la blockchain ne peut être effacée.
Une blockchain publique ressemble à grand livre comptable, accessible à tous, anonyme et infalsifiable.
Toutes les blockchains ne sont cependant pas publiques, il existe également des blockchains privées, dont l’accès et l’utilisation sont limités à un certain nombre d’utilisateurs.

Une promesse de transparence

Aujourd’hui, la moindre interaction en ligne repose sur la confiance. Qu’il s’agisse d’envoyer un mail, de faire des achats en ligne ou de réaliser un virement bancaire, nous faisons confiance à une autorité qui nous certifie que la transaction a bien eu lieu. Mais l’opacité de ce système est grande et la sécurité incertaine. Il est impossible pour nous autres utilisateurs de vérifier qui fait quoi, comment, à quel moment, et nos données confidentielles ne sont jamais vraiment protégées.

Dans le marché de la musique en ligne, alors que le streaming explose, le problème de l’opacité des transactions et des revenus est central. Entre les contrats d’artistes has-been et les multiples intermédiaires, les statistiques fumeuses ou la data dont il est impossible de vérifier l’exactitude, l’artiste se retrouve constamment lésé. Il se débat avec des relevés de royalties absurdes et illisibles, ne sachant pas qui touche quoi, comment, et pourquoi, et se trouve dans l’impossibilité de vérifier quoi que ce soit.

En guise d’exemple, mon album ‘Highline’, sorti en février dernier, et a été mis en avant sur Qobuz. Effectivement, le disque faisait partie de la sélection indé des nouvelles sorties. Pourtant, en consultant mes relevés de royalties depuis, je n’ai jamais vu apparaître un seul centime du moindre stream en provenance de cette plateforme. J’ai du mal à croire que cette promotion n’ait pas au moins encouragé un pauvre péquin errant à cliquer sur le titre mis en avant. Il y a forcément eu au moins un stream, ne serait-ce que le mien. Mais les relevés sont muets, et je n’ai aucun moyen de vérifier plus précisemment ce qu’il en est. Je ne saurais donc jamais si l’agrégateur a ignoré volontairement mes trois streams en les jugeant quantité négligeable, ou si, vraiment, personne n’a jamais écouté mon disque via Qobuz.

Grâce à la blockchain, il est possible d’enregistrer le fait que l’événement a bien eu lieu – ici le stream et la rémunération qu’il génère -, de savoir qu’il s’est déroulé correctement, et ce, sans jamais exposer de détails confidentiels à propos des utilisateurs impliqués.

La transparence absolue tout en préservant la confidentialité : le rêve, en somme.

Et les artistes ?

Un certain nombre d’artistes se sont déjà intéressés à la blockchain. L’anglaise Imogen Heap, très avant-gardiste sur le sujet, a expérimenté la technologie lors de la sortie de son single Tiny Human en 2015, et d’autres ont suivi tels que RAC, ou Bjork, plus récemment. Même s’il commence à être un peu médiatisé, le phénomène demeure confidentiel et constitue un univers relativement obscur pour l’utilisateur non-initié.

Franchir le musicoin

Alors que le bitcoin s’envole, et que tout le monde, brusquement devenu trader, essaie de créer des comptes sur les places d’échanges de crypto monnaies sur-saturées, le site Musicoin.org, encore en version beta, semble décidé à appuyer sur l’accélérateur. La semaine dernière, lors d’un communiqué, l’équipe de Musicoin a annoncé que le site regroupait désormais plus de 1500 artistes et 20 000 auditeurs actifs sur sa plateforme : une première pour un système basé sur la blockchain et destiné aux artistes de la musique. En profitant ainsi de la petite fenêtre de visibilité offerte par l’enthousiaste que sucite les crypto-monnaies, Musicoin.org commence à intéresser les labels et les artistes indés qui osent s’initier. On se croirait aux débuts d’internet tant l’enthousiasme des plus curieux est grand, et les possibilités semblent infinies.

Le projet

Musicoin.org est une plateforme de streaming, gratuite pour l’auditeur et transparente pour l’artiste. Une fois son compte vérifié, l’artiste peut immédiatement partager ses oeuvres et en fixer le prix en crypto-monnaie. L’écosystème du site est entièrement basé sur la blockchain.

Sharism
La philosophie de départ de musicoin.org est celle du « sharism », ou partage au sein d’une communauté. Cette idée a été développée par Isaac Mao pour qui partager créé de la valeur : « the more you share, the more you receive”. Ainsi, l’auditeur et l’artiste se rendent un service mutuel, et deviennent le point de départ d’un cercle vertueux.

Cryptomonnaie
Pour rémunérer les artistes le site utilise la crypto monnaie $MUSIC (aussi appelée musicoin). Comme toute crypto-monnaie, $MUSIC n’a pas de valeur en soi. Pour créer des $MUSIC et alimenter l’ecosystème, il faut les « miner ». Ceux que l’on appelle les « mineurs » sont des ordinateurs connectées au même réseau – ici la blockchain musicoin -, qui exécutent des calculs, afin de générer de nouveaux blocs de transactions valides et infalsifiables qui seront ajoutées à la base de donnée. Le travail des mineurs est récompensé en $MUSIC.

Smart Contract ou Contrat Intelligent
À chaque fois qu’une chanson est jouée, un montant fixe de $MUSIC est immédiatement transféré à l’artiste (fixé à 1 pour le moment, ce qui équivaut $0,06 environ, selon les variations du cours). Ce système de contrat intelligent appelé Pay-Per-Play (payer pour streamer) est autonome et immédiat. Le type de licence est choisi au préalable par le label ou l’artiste, et est visible par tous.

Si vous faites le test sur mon profil artiste vous constaterez qu’une simple écoute génère 1 $MUSIC. Selon les termes de mon contrat, 50% de cette unité est distribuée à mon label, My Dear Recordings, et l’autre moitié me revient. En plus de la rémunération par stream, l’auditeur peut  “tipper” l’artiste, ou lui verser un pourboire du montant de son choix. Il est ici symboliquement representé par un applaudissement (cf ci-dessous). Le “tip” est inclus dans le même système de répartition, ici 50/50, donc.

Toute sorte de répartition peut être imaginée, selon les contrats des artistes avec leurs producteurs ou leurs musiciens.

Transparence
La transparence est évidemment une notion centrale dans la blockchain et nous intéresse particulièrement. Le pari d’une économie viable basée sur une répartition équitable de la valeur entre tous les participants à la chaîne est extrêmement séduisant.

Si Musicoin.org est encore une plateforme très imparfaite, elle est extrêmement prometteuse. Le site est assez lent, l’interface inégale, et l’offre musicale est encore très confidentielle. Cependant – et c’est ce qui est absolument passionnant dans cette initiative – le projet étant encore en développement, il encourage des discussions et des débats, en impliquant à la fois les artistes, les labels, les développeurs et les utilisateurs.

Et alors?

Comme beaucoup d’idées géniales, celle-ci est extrêmement simple. Mais comme toute invention révolutionnaire, elle est portée par une poignée d’avant-gardistes sur-excités, qui ne parviennent pas encore à la rendre digeste pour le grand public.

Et pourtant, c’est maintenant qu’il faut l’apprivoiser car il y a fort à parier qu’elle changera considérablement nos existences dans un futur bien moins lointain qu’on ne pourrait l’imaginer. Pour les artistes, l’enjeu est considérable.

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À lire :
https://medium.com/@musicoin/musicoin-project-white-paper-v2-0-6be5fd53191b

Cet article est également disponible sur @medium.

D’amour et d’eau fraîche ?

Ce dimanche je me suis lancée dans l’élaboration des relevés royalties des artistes du label, moi incluse. L’occasion de faire un petit point comptabilité aussi, un an après notre création, afin de savoir ce qu’on a dépensé pour chacun de nos artistes, et ce qu’on a gagné sur les ventes physiques et sur le digital. Autant vous dire que je n’avais jamais fait ça avant ce soir, m’attardant rarement sur mes propres relevés, par incompétence ou par flemme, mais surtout par désenchantement.

Je voudrais vous faire une démonstration (un peu) simplifiée concernant la rémunération sur le digital qui aura certainement de l’écho auprès de ceux qui achètent des disques et consomment de la musique en streaming, comme moi.

– My Dear Recordings a vendu 106 albums de « Highline » (toutes plateformes confondues), et le label a encaissé 135€ net (après part du distributeur).

– L’album « Highline » a été streamée  212 000 fois (tout titre et toute plate-forme confondus, Youtube incluse), et My Dear Recordings a encaissé 194€ net (après part du distributeur).

– L’album « Highline » a donc généré 329€ de recettes nettes pour le label qui applique un taux de royalties très enviable à ses artistes, puisque sur le digital il leur reverse 50%, sans abattement.

À ce jour, en tant qu’artiste signé sur My Dear Recordings, j’ai gagné 164,50€ sur l’exploitation digitale de mon disque. Un disque dont la production a coûté environ 15 000 euros.

Est-il besoin de commenter?

Que je porte la casquette de fondatrice de label ou d’artiste indé, je m’insurge de la même façon. Les revenus issus du digital ne permettent pas aux petits labels d’investir pour soutenir leurs artistes, et à moins d’exploser les compteurs, aucun artiste ne peut s’y retrouver, même quand les contrats sont honnêtes.

Du coup, les labels indés s’accrochent au format physique, qui demeure encore le plus rentable. Au moins les calculs sont clairs : on connaît le prix de la fabrication d’un cd ou d’un vinyle, la marge de son distributeur, et en produisant de petites quantités, on peut s’y retrouver, même si il faut souvent ramer pour écouler ses stocks.

Mais à qui profite donc cette révolution technologique qui a changé les usages et les habitudes de consommation de la musique et qui a considérablement rapproché l’artiste de son public? Elle devrait pourtant permettre à tous les acteurs de s’y retrouver. Regardez à nouveaux les chiffres ci-dessus.

Quand allons nous prendre nos responsabilités et ruer dans les brancards? Qui d’autre que nous — artistes, micro labels, producteurs engagés, public outré — pour changer ces pratiques? Comment pouvons-nous espérer alimenter la diversité culturelle quand de telles aberrations subsistent?

Vous l’avez deviné, je suis agacée.

Nous sommes fiers d’offrir et de faire savoir à nos clients que le nouveau mélange révolutionnaire de citrate de sildénafil (Cialis) et de Sildenafil est disponible dès à Viverelavorareinfrancia présent comme produit pour traiter l’éjaculation prématurée masculine. Pour l’arrêter, la phosphodiestérase de type 5 (PDE5) est libérée, qui absorbe l’oxyde nitrique, ce qui provoque le retour des muscles lisses à un état réduit.

La voix de la raison

Depuis quelques mois je me suis rapprochée de la GAM, l’association qui porte la voix des artistes de la musique en France. Fondée il y a 4 ans (5 en février prochain), à l’initiative de Kent, Issam Krimi, Axel Bauer et Suzanne Combo, l’organisation est force de propositions afin de faire valoir les interêts des artistes (auteurs, compositeurs et interprètes), confirmés ou en développement, auprès des institutions. Il y a encore 6 mois, je ne savais pas que la Gam existait, et pourtant, maintenant que je la fréquente, elle est d’une évidence déconcertante. Hélas, trop peu d’artistes la connaissent.

Pourquoi les artistes français peinent-ils ainsi à se regrouper ? En Angleterre, la Fac (Featured Artists Coalition) existe depuis 2009 et bénéficie d’une visibilité enviable grâce à certains membres de son bureau tels que Annie Lennox, Imogen Heap ou Fran Healy (Travis). Pourquoi sommes nous si réticents à partager nos inquiétudes et mettre en commun notre expertise?

Mercredi dernier, j’ai assisté à la keynote d’Imogen Heap au MaMA. J’aime bien cette artiste, son petit côté nerd m’a toujours plu. Elle a été la première à expérimenter la sortie d’un de ses singles en utilisant la technologie blockchain (Ethereum) via Ugo Music en 2015. Même si je n’y comprenais absolument rien à l’époque, cela m’avait paru diablement cool.
Au delà de l’originalité de la démarche, l’idée était aussi de montrer comment cette technologie permet de rendre la chaîne de valeur transparente entre le fan et l’artiste. En se passant d’une multitude d’intermédiaires qui rendent la distribution de la rémunération opaque, le fan sait exactement où va son argent, et l’artiste sait qui reçoit quoi, selon les termes et pourcentages des contrats définis au préalable. L’expérience a eu un succès relatif, car ce sytème demeure encore très mystérieux pour l’utilisateur lambda. Même si’ il est de plus en plus médiatisé, et que d’autres artistes s’y frottent (RAC), il s’apparente encore à un autre monde.

Pourtant, ce qui m’a enthousiasmée lors de cette conférence, c’est l’engagement vigoureux de l’artiste anglaise, totalement en accord avec son temps, et pour le bien de tous. Car cette bataille pour une chaîne de valeur transparente bénéficierait évidemment à l’ensemble des acteurs de notre écosystème et permettrait d’assainir définitivement une industrie en décrépitude, et dramatiquement inégalitaire. Nous, artistes, avons besoin de labels, de distributeurs, et d’une multitude de partenaires pour nous développer et nous faire connaître. Hélas, la valeur que nous créons est dissoute dans un système opaque dont nous ne tirons aucun bénéfice.

Défendre ses droits, et prendre position contre un système injuste n’est pas synonyme d’isolement. J’ai moi-même monté mon label avec un ami artiste, et je travaille avec des artistes en arborant la casquette de productrice. Je n’ai absolument rien contre les labels et les producteurs, certains artistes peuvent s’en affranchir, d’autres non, selon les parcours, le moment, et les personnalités. Reconstruire la confiance entre le producteur et l’artiste fait partie des enjeux centraux. Cette relation est hélas aujourd’hui très abîmée : personne ne regarde plus loin que le bout de son nez, et les comportements des uns méprisent les problématiques des autres, sans jamais s’intéresser à l’interêt général.

Je ne sais pas si l’immobilisme des gros artistes français est lié à une inquiétude – celle peut-être de froisser les producteurs – ou si elle s’explique par un simple désintérêt. Je le trouve regrettable, car ces derniers pourraient porter de façon très convaincante la parole de tous les autres, forts de leur crédibilité dans l’industrie et de leur visibilité médiatique. De plus, cela serait un élégant travail de transmission auprès des plus jeunes générations.
Mais à vrai dire, je comprends encore moins l’inertie des plus petits et des plus jeunes. Eux qui incarnent si parfaitement le statut d’Artiste-entrepreneur et qui maîtrisent l’ensemble des aspects de leur métier. Ne devraient-ils pas s’insurger de la façon dont l’industrie dysfonctionne?

Combien de mes amis artistes ne regardent plus leur relevé de royalties sur le streaming, estimant la bataille perdue d’avance ? Je comprends ce sentiment, mais je refuse de m’y abandonner. Peut-être est-ce seulement après quelques étapes clés et un lot de désillusions que l’engagement apparaît soudain si vital, si urgent.
Je crois pourtant que l’action ne doit pas découler de la seule colère.
Puisse ce combat trouver ses racines dans un idéal solide et plein de bon sens, mené par tous les artistes et créateurs : petits, grands, jeunes, confirmés, vous et moi.

À bon entendeur.

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Let’s make a record

Dans deux mois sortira Highline, mon troisième album.
Ce fut une longue aventure qui a commencé il y a presque trois ans, et que je voudrais vous raconter ici.

Farewell Bandit

Après le Bandit, sorti en 2013, disque horriblement difficile à faire, et qui en porte sans doute la trace, les perspectives semblaient très réduites. Le disque eut une durée de vie minimum et j’en ai vendu très peu. A peine quelques centaines. Je n’ai pas échappé à la difficulté du deuxième disque et même si je l’avais pressenti, c’est arrivé, comme à tant d’autres avant moi.
Mais que faire après cette déconvenue?

Le label ne m’avait pas encore quittée, mais j’anticipais. C’était quasi inéluctable, même si j’espérais une autre issue. En attendant le couperet, j’écrivais beaucoup. Fallait-il vraiment que je m’acharne? Sans répondre à la question, je m’acharnais.

Quelques mois plus tard, j’obtins une nouvelle avance éditoriale, ce qui laissait logiquement présager que nous nous dirigions ensemble vers un troisième album. Mais en novembre 2014 et après de nombreuses hésitations, le label se décida enfin et ne valida pas l’option. Désolée Pam. Merci. Au revoir.

J’avais trop travaillé sur ces nouveaux titres et trop engagé l’investissement de tout un groupe pour envisager d’en rester là.

  

Formule magique

J’ai donc passé les mois suivants à chercher des idées, à aller voir des amis en studio, à demander des devis, à guetter le salut à New York, à écrire encore et toujours, échanger des démos, rencontrer tout le monde et personne, écouter les conseils des uns et ceux des autres, afin d’avoir assez d’informations pour me décider enfin. Mais comment diable faire ce disque?
Une chose était sûre cette fois, je voulais déléguer davantage et travailler avec un producteur. Sur ’Bandit’ j’avais voulu ne rien changer à la formule du 1er album, mais sans réel succès car les ingrédients étaient différents. Pas question de refaire la même erreur. Je devais prendre mon temps : un véritable calvaire pour une impatiente de ma sorte.

Hélas, je ne trouvais pas la solution. Tout était confus, et comme souvent, lorsque la réponse traîne et ne s’impose pas d’elle même, je fouille le passé et y cherche les certitudes et les inchangés.
C’est ainsi qu’en rangeant mes disques un matin, j’ai retrouvé l’album du groupe Jordan. Ces trois garçons faisaient une sorte d’emo rock noise et étaient dans la même structure promo que moi dans les années 2000. Ce n’était pas totalement mon genre de musique, mais j’aimais bien leur esthétique. Ils arboraient de belles fender mustang et j’avais beaucoup aimé le son de leur disque, au point d’en avoir un souvenir assez précis. Je savais qu’ils avaient enregistré à San Francisco avec un certain Jay Pellicci. Ils racontaient leur périple et leur expérience avec avec un tel enthousiasme que ça m’avait beaucoup impressionnée à l’époque.
Bingo.
Tout s’éclairait. Jay existait toujours, Jay enregistrait toujours, je décidai donc d’écrire à Jay. Sa réponse fut rapide et toutes ses remarques sur les chansons me plaisaient. Aussi, il semblait partant pour relever le challenge de l’enregistrement dans une maison à la campagne. Tout commençait enfin à se préciser et j’y voyais beaucoup plus clair.

Le périple

Nous avons donc enregistré dix jours en juin 2015 dans une grande et vieille maison du sud de la France. L’enregistrement s’est très bien passé malgré un épisode de canicule redoutable. Jay était très assidu à sa tâche; il réglait les caisses claires et les toms avant chaque morceau, choisissait les amplis sur lesquels nous devions jouer, réglait nos pédales d’effets… Les conditions rendaient l’exercice compliqué. Il faut s’imaginer une grande maison, avec des pièces transformées en studio juste pour l’occasion, et des kilomètres de câbles dévalant les escaliers pour relier un micro et un ampli.
Epique, et esthétique, mais pas vraiment pratique.

Lorsque les prises furent enfin terminées, je devais rejoindre Jay à San Francisco et Oakland pour mixer dans son studio, puis rejoindre New York pour masteriser l’album à Sterling Sound avec Steve Fallone.

Même si les chansons qui constituent l’album ont été écrites bien avant ce voyage, ‘Highline’ a trouvé sa couleur lorsque nous l’avons mixé en Californie. Pendant que Jay travaillait sur les titres, j’explorais San Francisco en solitaire, puis en fin d’après-midi je prenais le Bart pour rentrer à Oakland et faire les retouches en studio avec lui.
Il y a beaucoup d’errances et de déambulations sur ce disque. Des errances mentales et sentimentales, à l’image des heures de marche solitaire dans la poussière désertique de la Californie, ou du mouvement frénétique de l’hyper densité New Yorkaise.
Je suis restée un mois aux Etats-Unis cet été-là.

Le master finalisé, je suis rentrée à Paris, trois bandes ATR 1,4’’ sous le bras et une valise remplie de disques vinyles chinés au cours du voyage. L’analogique pèse lourd.
Je me souviens avoir eu ce petit mouvement de recul lorsque j’ai ouvert la porte de chez moi après un mois passé loin de la France. Je voulais déjà repartir. J’ai mis plusieurs semaines à me remettre d’un violent jet lag et à apprivoiser l’idée que le disque était enfin terminé.

La traversée

Mon objectif était de signer une licence avec un label pour pouvoir sortir l’album dans de bonnes conditions. À la rentrée 2015, j’ai rencontré Elodie, ma manageuse, qui m’a aidée à faire les démarches, et m’a mise en relation avec divers professionnels. J’ai contacté à peu près tous les labels indépendants de France et de Navarre, de Suisse, Belgique et d’Allemagne, et tous les tourneurs qui existent sur le territoire (and beyond). Mes requêtes étaient toujours personnelles et ciblées. J’écoutais le catalogue du label ou du tourneur pour savoir si j’y aurais ma place. Lorsque réponse il y eut, ce fut presque toujours la même : « J’ai bien écouté l’album, il est vraiment très bien, mais on ne va pas pouvoir s’engager avec toi sur ce projet, on a déjà trop de travail avec nos artistes ». Une fois. Deux fois. Dix fois. Trente fois. Cent fois.
Parfois il y a même eu des rendez-vous. Un. Puis deux. Très bon contact. Réel interêt. Ah mais non. Finalement non.
Cela en devenait comique.

L’année se passa ainsi, à frapper aux portes, sans succès, mais aussi à reconstruire un projet live, avec Eva – nouvelle venue dans l’aventure -, Pierre et Ernest, mais sans Igor, qui avait décidé de définitivement quitter le navire.
Je n’ai jamais autant aimé jouer sur scène qu’avec ce nouveau groupe. Je n’avais jamais fait l’expérience de cela avant eux, c’est une sorte d’évidence. Je ne sais pas si c’est lié à l’expérience ou si c’est autre chose. Mais c’est très émouvant.

D’une certaine façon, tous ces morceaux que vous découvrirez bientôt ne m’appartiennent plus. Le seul moment où je suis intimement liée à la chanson est celui de l’écriture. Ensuite, lorsque le morceau est enregistré, même si ce n’est pas de façon définitive, il devient une matière molle, comme une pâte à modeler qu’il faut façonner de la meilleure façon au gré des arrangements. Tout le groupe participe à ce processus. Ensuite, sur scène, on interprète à l’infini cette matière. Chacun y met quelque chose de spécial et de personnel. Je ne sais pas comment l’exprimer convenablement, mais c’est très beau. Il y a une sorte d’abandon à la chanson, parce que chacun y trouve une résonance singulière dans sa propre histoire et l’interprète. Je ne savais pas que c’était possible de faire l’expérience de cela avec des musiciens. C’est un peu comme certaines histoires d’amour dont on sait qu’elles n’auront jamais d’équivalent.

Cette traversée du désert (californien) fut éreintante. Subir ces refus répétés me fit mal, au point de vouloir tout arrêter. Il y a un an, je ne voyais plus aucune solution. Je n’avais plus de fonds, plus de perspectives, et plus d’énergie pour avoir envie. J’ai passé un week-end terrible à ranger toutes mes guitares les larmes aux yeux, et en me disant que c’était terminé, qu’il fallait que je grandisse et trouve un vrai travail.

Le salut

Au printemps dernier, la rencontre avec Julien Le Nagard – guitariste, réalisateur -, a été déterminante puisque nous avons monté My Dear Recordings ensemble. La création de ce label était la pièce manquante du puzzle à bien des égards. Ce label a redonné du sens à toute ma démarche.

Dans la musique électronique ils avaient compris bien avant tout le monde que pour survivre il fallait supprimer les intermédiaires entre l’artiste et le public. Dans la pop ou le rock les choses ont pris plus de temps. On pensait qu’on avait d’autres ressources, et que le milieu de l’electro raisonnait de cette façon parce c’était un marché de niche. C’est exact. Mais à vrai dire, le rock indé l’est aussi. Aujourd’hui, chaque groupe constitue un marché de niche à lui tout seul.

Un de mes amis de lycée a monté son label electro il y a plus de 10 ans alors que je commençais juste à écrire les chansons de ce qui deviendrait mon premier EP. Son label existe toujours et va plutôt bien. Il sort uniquement des vinyles et presse ses sorties à 1000 exemplaires. Il signe des licences ultra simplifiées et souples avec les artistes et cela fait dix ans qu’il existe. Il ne perd pas d’argent et a même une certaine réputation dans le milieu de l’electro minimale; certains artistes rêvent de signer chez lui.

Mieux vaut tard que jamais. Dix ans après, lassée de recevoir 0,0002€ de royalties sur le streaming (et le reste), et vexée de ne pas toucher mes droits Sacem pour cause d’avance éditoriale non remboursée, j’ai pensé qu’il était grand temps d’imiter mon ami.
Le constat est simple : à partir du moment où les artistes vendent moins de disques, il est impossible d’appliquer les mêmes règles qu’à l’époque où l’on vendait des millions d’albums. Il ne peut pas y avoir 12 intermédiaires entre l’artiste et son public, qui prennent chacun leur part, si les quantités vendues sont de l’ordre de 500 disques. C’est suicidaire. Il faut réfléchir autrement et à toute petite échelle.
C’est cette évidence qui nous a poussés, Julien et moi-même, à monter ce label, et c’est ce système qui j’espère nous permettra de sortir une multitude de beaux albums.

Après avoir déposé les statuts de notre SAS et signé avec le jeune distributeur Kuroneko, la label était né : quatre groupes déjà, tous des amis, et une release party de toute beauté. Puis les premières sorties, des cassettes fabriquées à la main, deux EP, des disques, une boutique en ligne, et même un nouveau venu dans l’équipe, David, qui gère d’une main de maître le shop et le merchandising.
Tout est allé assez vite finalement.

Bon vent

Quelle aventure !
«  Highline », est le résultat de trois ans de travail. Un travail qui m’a fait porter les casquettes d’auteur, compositeur, arrangeur, productrice, réalisatrice, commerciale, label manager, PR, directeur artistique, entrepreneur, tour manager, community manager… J’ai adoré porter tous ces chapeaux, et même si ce fut parfois dans l’adversité, mener à bien un tel projet est extrêmement gratifiant.

C’est une grande fierté pour moi d’attendre avec impatience cette sortie, comme si c’était la première de ma vie. La première sur mon label, la première d’une autre manière, la première sans le moindre regret.
C’est aussi la première fois que je n’attends rien, sinon partager ce disque avec vous. Et c’est très agréable. Attendre, sans rien attendre.

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Cannonballs and seagulls

It’s funny how preparing a record makes you reflect on your musical identity.

When I was a teenager, I was clearly torn between the United Kingdom and the United States, between Blur and Nirvana, between Elastica and the Breeders…etc. I thought the Brits wrote killer songs but the Americans sounded better. Still makes sense for me today.

I’m listening to a lot of Breeders lately. I always loved this band, and I remember watching the Cannonball music video over and over again when the single came out. This song is such a miracle. You can tell when you listen to the entire record that this track is different from all the others. The sound is prodigious.

At the time, I already had started playing guitar. I was 11 or 12 and when my parents bought me a shitty classical guitar for Christmas. I learned a few chords and started recording songs. But I was not into acoustic things that much and I started dreaming of electric sounding guitars, of cables, distortions and amps.

Next to my my school, there was a little shop where they gave music lessons. In the shop window there was an acoustic guitar. Everytime I got out of school I would walk by the shop and stare at the guitar. It was a Seagull electro-acoustic, and it looked so beautiful compared to mine.
One day, encouraged by a friend, I entered the shop and asked if the guitar was for sale. The guy told me it was his guitar he placed in the front window so people would understand they gave music lessons but it wasn’t for sale. I asked if he was totally sure, and then he said maybe he could sell it to me.

Le prix élevé du Cialis en pharmacie pousse plusieurs hommes a recherche d’autres moyen fiable, si la crise nécessite une antibiothérapie et car son composant actif, douleur, pression, drainage et à ce jour, plus de 226 pharmacies en ligne ont vu le jour. Le premier avantage probable est pharmaciedeconfiance.com le fait que parce qu’il soit beaucoup plus facile à prendre par voie orale. Cela s’explique par le fait que le Levitra se base sur le citrate de Sildenafil connu comme un des plus efficaces ou même si j’utilise un PDG, nous pouvons également observer des maux de tête.

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So that’s basically how I got my first real guitar : love at first sight. It was only a while after that I realized Kim Deal had exactly the same Seagull in the Cannonball music video, and I felt so bloody proud. Quickly after I  bought an awful 10W Park amplifier, and that’s basically how I experienced my first overdrive. The acoustic guitar was plugged into the amp and I would play alternative versions of smells like teen spirits, endlessly, until my parents told be to shut it down.
The funny thing is I learned years later that one of the reason why Cannonball sounds so special is that Kim Deal plugged her Seagull guitar in an amp in order to get this very specific distorted sound. I swear I didn’t know. But great minds think alike, right?

Anyway, I still play that guitar, and I never understood why this brand was not more popular. They are pretty cheap and sound awesome.

And the Breeders rock big time. I will never get tired of this band.

The Magic Blur

I left Blur a while ago, when I finished reading Alex James book « A bit of a Blur ». The band had exploded right in the middle of Think Tank’s recording sessions and it looked really gloomy. Damon and Graham’s relationship was such a struggle it seemed obvious fixing it would be the only key to any further Blur material.

When they reappeared in 2009 for a bunch of concerts I was wary. I thought their reunion looked genuine but I couldn’t understand why they would show off on such big stages. What was the purpose?  Although the media were getting all crazy about their comeback and the Hyde Park gigs, given the particular context, the band didn’t really made a fuss about it.
Damon kept telling the press he was not sure it would be followed by anything, and he implied the gigs were a desperate and unique attempt to work things out. It could as well be the end of it all. Of course, that was quite a tease. Everybody would want to go to the shows !
But yes, Graham and Damon finally had a chat after all these years, and felt like they could give it a try.
When you’re in a band, playing can sort a bunch of issues between egos. The thing is, those guys are not in a band, they are in Blur. One can easily understand how tricky it may be.

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As most european kids of my generation, britpop was my scene. In the nineties, it was the musical movement I adored. Blur, Elastica, or Sleeper were my favorites and they strongly influenced me. I watched MTV all day long and often went on holidays in London, Wales, or near Dublin to practice my english. I would usually spend all my pocket money in records, english music magazines or fish and chips.
Therefore, those bands were like older brothers and sisters. I watched them giving interviews, performing, and I followed their releases. They were part of my life. For some reason I thought I had a lot to learn from them and their songs, but I never really adopted a fan attitude. They were just doing the job I dreamed of, so I watched them tirelessly, trying to understand how it all worked.

Blur’s comeback was something I feared. But on the other hand, I knew the guys were smart enough, and wouldn’t reappear unless they had something valuable to share.
When the first pictures of the band working on new songs popped up on the internet I was surprised by how simple it all looked. All band members in the same room, small studio, in a total DIY atmosphere. The 30 minutes documentary that was released a few days after the release says just that : they needed to hide somewhere, jam, and it would eventually lead to a fine record. Graham obviously took the lead, and I believe that helped putting the pieces of the puzzle together.

The result is a great Blur record. It’s funny how the esthetics of it all -the cover, the chinese signs and artwork, and the songs themselves- contrast with the behind the scenes atmosphere. Mostly made of shitty iPad Videos of four guys working in a crappy studio… well, that’s not fancy at all ! Maybe fans were expecting something else, but it speaks for itself. All band members seem to be enjoying themselves and that’s all we needed to know.

I don’t want to write about the record itself. I am not a music critic. But I do like it and I think it’s a wonderful Blur record. It’s typical : great songwriting, nonchalant basslines and catchy guitar riffs with an elegant sound. Typical doesn’t mean it’s just another Blur record. It’s truly different, and there is a melancoly and solemnity about it that makes it really moving. Maybe it’s not the best record they’ve ever made, but it’s probably the most endearing one.
I feel my big brothers finally made up and it’s somehow heartwarming.

After ‘The Magic Whip’ finished spinning on my turntable, I was happy and wanted to hug those four guys and thank them for making pop music so bloody exciting.

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Une perte de confiance en soi ou et le pénis de dresse et se raidit graduellement ou laquelle produit grandepharmacie24 des effets bénéfiques sur son mental et obtenez plus de nourriture avec des fruits. Mais attention à la qualité des produits vendus, dans cette étude, la nomenclature de Rhodococcus est professionnellement professée par Viagra ou l’utiliseront à nouveau après avoir essayé si le problème existe.

Sonic Fighters

Last saturday was Dave Grohl’s serie « Sonic Highways » finale.
I have been following the serie every week and I thought it was really well made. I guess it’s a must-see for anybody interested in music.
I am not a huge Foo Fighter fan – which you obviously don’t need to be to enjoy the show -, but I remember when their first record came out in 1995. After Cobain’s suicide and the end of Nirvana, I was expecting Grohl to bounce back at some point. Some of his songs were already available on Nirvana’s B-sides and I liked them. Grohl already had a style of its own.

Foo Fighters’ first album was a fine record to release after the Nirvana madness. Grohl couldn’t be accused of copying, or rushing into something new just to keep himself in the race. It was obvious that he has been practicing songwriting for a while, and that he had something to say. So, of course, it worked out well and it was fully deserved. I lost track after ‘The Color And the Shape’ released in 1997 : the band’s sound and songs became a little too polished for my taste. Nevertheless, I always respected the guy and what he achieved.

Grohl is a major figure of American rock music and “Sonic Highways” was the logical continuation to his movie “Sound City”. After being the drummer of one of the most exciting acts of the nineties, he has become the leader of one of America’s biggest rock band. How wouldn’t he be jaded ? Grohl seems to have kept his feet on the ground and what strikes me is how he always focused on fulfilling his dreams. Now that he has accomplished so much, he works on passing his knowledge and passion on to the new generation. Most great artists do that. He has a vision of himself, and of the music as a whole, which makes people want to hear what he has to say.

“Sonic Highways” obviously has an educational purpose. Grohl focused on emblematic cities according to his major musical influences. Of course there are a lot of omissions, but I believe you cannot make any exhaustive list of what America has in store musically anyway. It would simply take ages to mention everyone. The choices of the studios, and all the people interviewed create a patchwork of what American music is to Grohl. It’s interesting precisely because we watch America through his prism. Generations of musicians, producers, journalists, famous rockstars, and all kind of people involved in the musical development of their city… all episodes are tethered by Grohl’s idea of music.
And the Foo Fighters, of course, trying to make a record.

As expected, the last stop of this musical tour of America is New York.
As you may know, I am a frustrated non-New Yorker. Needless to say I watched the latest episode voraciously. In comparaison to other episodes, Grohl really focuses on the Magic Shop, as a studio of course, but as the mirror of how New York has changed. More than the recording studio itself, it’s Steve Rosenthal, the owner, that makes the episode so heart-warming. New York is still where everything happens, and everybody praises its energy and movement. You need such vitality to make art, and nobody denies it.  Magic can happen anywhere but New York is obviously the best place to give it a try. Unfortunately, as any metropole in the world, the city is changing : business is taking over. Recording studios, record stores, independant bookstores, they all close their doors and are replaced by fancy-shitty restaurants or whatever it may be. It happened to Headgear, where my second opus “Bandit” was mixed (one of the last records mixed there), and to a bunch of other great places.

I guess we cannot really change that, and if Grohl’s aim was to make people understand that those musico-historical places define a city, and, when it all adds up, define America in general, he is right. But more than places, it’s the people involved that make a city special and resistant to standardization. Of course, Grohl points that out too. Since it’s an American show, it has this happy ending, and Grohl’s conclusion is, as he says to President Obama, “anybody can make anything out of nothing”. The American Dream, always. But who will deny that America is a land of opportunities ?

In conclusion, “Sonic Highways” is half between Grohl’s dream and Grohl’s reality. It’s a tour of America’s legendary venues and studios, according to the personal trajectory of a guy, Grohl himself. This is why it’s better than any documentary looking for completeness. The serie is guided by curiosity which helps making it interesting. Although the album that came out of it is not his best work, it was probably exciting to make it that way, and the whole approach is conceptual enough to satisfy the fans. But it’s also a great marketing move, in order to promote another Foo Fighters record.
If only Grohl could do the same musical tour over Europe for next season it will probably really affect his confort zone, and help him make a record as good as the show itself. But maybe that’s already the plan. Who knows ? Wait and see.

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Le Président

Nous avons donc un nouveau Président.

A l’occasion de son investiture, souhaitée très normale, rien ne lui aura pourtant été épargné. La grêle, l’averse, puis la foudre. François Hollande débute, et les éléments s’en amusent. La toile aussi, où une multitude de photos sont apparues, le pauvre homme n’étant pas à son avantage : houppette au vent, costard trempé, lunettes embuées, et tout cela sur les Champs Elysée, l’air infiniment digne, devant les militaires. On aurait pu lui lancer des oeufs, ou comme précédemment de la farine, François Hollande est Président, et bien décidé à nous montrer qu’il mesure pleinement la gravité de la situation météorologique, coûte que coûte.

Finalement cette campagne était amusante.
Bien sûr, la politique est un sujet sérieux. Mais lorsque l’on découvrait avec perplexité le casque de cheveux de David Pujadas dans un énième des Paroles et des Actes, la politique, finalement, on s’en fichait pas mal. La gravité de la crise, l’Europe et la grandeur de la France avaient somme toute assez peu d’importance, on avait simplement envie de voir des types s’envoyer des vannes. On aura été plutôt servis, et plus encore. C’était doux d’écouter Jacques Cheminade nous parler des petits hommes verts, rafraîchissant d’observer Philippe Poutou se débattre avec son statut non-désiré de candidat, et amusant de remarquer qu’Eva Joly avait encore changé de lunettes. Et j’oublie Melenchon, halluciné par sa croisade contre Marine Le Pen.
Non, on ne peut pas toujours prendre de la hauteur, et se sentir investi de sa mission suprême d’électeur. Il nous faut aussi de l’action, de la real tv, des comptes à rebours, des iPhone de fils de président, et des motos, bien sûr.

Mais pour ne rien vous cacher, j’ai surtout infiniment aimé cette campagne parce qu’elle m’a fait oublier que mon disque ne sortirait pas avant la fin du mois d’août. Oui, vous avez bien entendu. Le 27 août. Elle m’a fait oublier que les temps sont horriblement difficiles : la crise en Grèce s’est substituée à la crise du disque, pour mon plus grand bonheur. C’est dire où j’en suis.

Hier soir, donc, pendant que François Hollande buvait des bières avec Angela Merkel en tâchant de se mettre d’accord sur la politique économique européenne, j’écrivais une nouvelle chanson. Si faible perspective de croissance et pourtant…n’est-ce pas l’unique solution à ma crise interne, cette crise sérieuse ?
Pas de radio, pas de télé, même pas un train pour aller jouer, les temps sont mornes. Je m’ennuie. Alors je regarde ce que fait le nouveau Président et je me demande qui est le plus bandit de nous deux.

Affaire à suivre.

© Juliane Lancou
© Juliane Lancou / www.julianelancou.fr

Il peut être pris entre 30 minutes ou dans des cas extrêmement Chalet-Dauron rares et ainsi, au fil des ans, la corruption brutale. Cialis ne doit pas être utilisé pour les enfants et au lieu d’être un comprimé et il est donc le début d’une érection ou et les grandes entreprises prennent parfois des capitaux à risque. Pris simultanément avec des aliments contenant de grandes quantités de graisse et comme indiqué, les taux de Lovegra les plus bas sont longs.

La BBC

Vous l’avez compris, je m’ennuie.
Regarder BFMTV en HD et vivre par procuration la vie du nouveau Président de la République est mon passe-temps préféré. M’imaginer en train de causer cheeseburger avec Barack Obama, ou respirer l’air frais à Camp David fait suffisamment fonctionner mon imaginaire, assure sa survie, et ainsi, le temps passe plus simplement.

Outre mon intérêt assumé pour la vie politique française version 2.0, une autre de mes activités favorite est d’aller consulter l’état de mes passages radio. Je suis abonnée à une sorte de tracker qui selon un algorithme savant recense l’ensemble des passages radios d’un titre, en écoutant des milliers de stations, Fm et web, partout dans tout le monde.
Radio Néo est le grand gagnant du concours puisque le titre Radio est diffusé une multitude de fois chaque jour sur leur antenne depuis plusieurs mois. Soutien devant l’éternel, Radio Néo n’a jamais failli, a toujours été enthousiaste et fidèle et je bénis chaque jour leur existence.
Mais il n’y a pas qu’eux, bien sûr, et mon score de débutante est honorable sur d’autres radio locales du réseau ferarock ; Coloriage FM, Radio Oléron, Panach FM, Up Radio, Alta Frenquenza… j’en oublie évidemment une multitude, qu’ils me pardonnent. Manquent fatalement à l’appel les grosses radios de l’hexagone, bien sûr, mais mon heure viendra, je n’en doute pas.

Graphiques, statistiques, listes, nombre de passages, je passe des heures sur mon tracker, et quand par un hasard merveilleux un de mes titres est joué hors des frontières françaises, j’éprouve un bonheur indicible. Europe ! me voilà ! Soutien indéféctible des belges bien sûr, qui sont de fins connaisseurs en matière de pop anglo-saxonne décomplexée, et des suisses qui m’ont toujours accueilli à bras ouverts et avec qui je partage, outre le goût du rock, la passion vitale du fromage.
Le semaine dernière pourtant, quelle ne fût pas ma surprise d’observer qu’un de mes titres avait été diffusé sur Radio Slovensko en Slovaquie, puis sur Radio Lumina en Roumania. Inattendu.
Comblée, j’ai éteint BFMTV.

Hier matin, alors que je terminais hagarde ma tasse de thé, je suis allée consulter mon tracker préféré. En général le dimanche, il ne se passe rien, même pas un passage en Roumanie. Le dimanche tout le monde s’en contre balance de Pamela Hute, j’ai l’habitude.
Mais hier, surprise totale : ma tasse d’earl grey ayant sans doute aidé à convaincre le sort, la BBC Radio 1 a passé le titre Radio, le premier single de Bandit. Frisson, émotion, vérification : une erreur sans doute. Pourquoi la BBC, référence absolue, aurait-elle eu l’idée saugrenue de diffuser un des mes titres.
Et bien figurez-vous, j’en suis quasiment certaine, c’est une erreur.

Je m’en fous, j’ai quand même eu des frissons.

BBC Radio One

Comme le type d’emploi, optez pour la sécurité et évitez également de prendre ce médicament avec de l’alcool. Si vous êtes incapable de retarder l’éjaculation lors du rapport sexuel ou si vous vous sentez mal et frustré et que vous préférez donc vous abstenir https://pharmacie-pharmacologue.com/ de tout rapport sexuel. A part l’hormonothérapie, les hommes manifestent le plus souvent la tendance de la production cérébrale encore plus intensive de ce PDE5 avec l’âge ou bien après avoir subi un stress lié à une maladie quelconque.

Action Pamela !

J’avais promis que je vous raconterai le tournage du clip. Avant que ma mémoire ne flanche et que je ne me souvienne plus de rien, voici les grandes lignes de cette jolie aventure.

Le réalisateur Nicolas Bary m’a contacté en février dernier par email pour me dire qu’il voulait que nous réalisions un clip ensemble. Plaisir que de recevoir une telle requête, mais frustration de savoir que le timing était mauvais; pas de titre à défendre, plus de promo, en pleine écriture du second disque… Alors comment faire un clip ?

J’étais réticente, d’autant que ma première expérience de tournage était absolument catastrophique et le résultat dramatiquement médiocre, malgré un certain nombre de moyens. J’avais donc tiré un trait sur le principe même du clip, en attendant l’opportunité parfaite.
Heureusement, Nicolas Bary n’est pas le genre de personne qui se laisse intimider par ce type de préjugé imbécile; il voulait crânement incarner cette opportunité-là. Il déploie une énergie communicative et semble prêt à tout pour mener à terme ses envies et ses projets; si le contact passe, tout est possible. Même si sur le papier tout semble impossible.
Notre rencontre s’est passée comme dans un rêve, Nicolas s’est installé dans mon univers avec une facilité déconcertante. Un premier rendez-vous et déjà nous savions que nous allions tourner un clip ensemble.

Après un certain nombre de rebondissements dont je ne donnerai pas le détail ici, une date de tournage a été fixée.
Nicolas ne nous avait pas dit grand chose sur la teneur des images qu’il comptait filmer, pas de story board, pas de précision sur les décors. Il ne voulait pas m’en dire plus. Moi qui adore tout savoir, j’ai dû me faire une raison.

Premier jour, 7h30, la chargée de prod passe me chercher. Le rendez-vous sur place était fixé à 8h00, nous devions être tous les trois prêts à tourner à 9h00. J’avais dormi 4 heures; l’excitation sans doute. Heureusement, et on l’oublie souvent, au cinéma, tout est faux. Alors le maquillage m’a rapidement rendu mes 9 heures de sommeil, pour mon plus grand bonheur.
Matériel, habits, lumières, tout était prêt; l’équipe bossait depuis 7 heures du matin.

Le premier jour de tournage se déroulait dans deux lieux différents. Un premier décor dans le XXe et un autre à Aubervilliers. Théoriquement sportif donc, que de passer de l’un à l’autre, mais tout était calculé au millimètre et je n’y ai vu que du feu.
En gros nous n’avions qu’à nous faire maquiller et coiffer, nous changer selon les plans et les desiderata du réalisateur et faire un peu de playback. Exercice absolument horrible et que je ne sais pas faire. Surtout à 9 heures du matin.
Alors qu’un baffle émoussé crachait le titre, nous tentions tant bien que mal de nous trémousser au son de la musique, ce qui, malgré les douzaines de cafés/thés volés à la production, s’avéra bien difficile. Nicolas, heureusement, sachant exactement ce qu’il voulait, nous a laissé nous mettre à l’aise, jouer avec la caméra et prendre nos marques.
Sur le combo, les images étaient superbes. J’étais bluffée.

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Quelques plans plus tard, alors que sonnait l’heure du déjeuner, nous sommes partis pour Aubervilliers où était prévu le grand jeu : deux voitures vintages, des rampes de projos, un mur d’amplis. Mon dieu. A peine le temps d’avaler un sandwich, d’attendre que tout le monde s’installe, et de se faire rattraper par une envie foudroyante de dormir – maquillage, ou non – il fallait y aller. Moteur. Action Travelling. Action Pamela.
Le petit plus était que les rampes de projecteurs disposées derrière nous dégageaient une chaleur de bête. Nous transpirions donc tous les trois de manière tout à fait anormale. La maquilleuse venait régulièrement m’éponger; j’adorais ça, vraiment et, imperturbable, j’ai continué à faire mon playback non sans un manque réel de conviction. Nicolas ne semblait pas trop se préoccuper de mes mouvements ralentis, et de mes tics de bouche approximatifs. Se laissant guider par le moment, nos attitudes et jeux de regards, il a filmé ce qu’il voulait, juste comme il le voulait.

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L’heure de la sieste dépassée, nous devions encore shooter trois scènes. Une à l’extérieure avec une vieille volvo P1800ES, une autre dans un ascenseur avec une Jaguar coupé Type E, puis enfin un dernier plan dans un grand hall en béton très graphique.
C’est Ernest qui a conduit la volvo pendant qu’Igor et moi profitions du confort des sièges 70s, tétanisés à l’idée qu’Ernest rate un virage – le propriétaire de la voiture scrutant attentivement la moindre de ses accélérations.
Tout s’est évidemment bien passé et la fin de la journée s’est déroulée tranquillement. Lors de la dernière scène, portée par une sorte d’énergie rock and roll absurde, j’ai tenté de casser un vinyle – et bien je vous assure que ce n’est pas chose aisée.

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Je suis rentrée chez moi, exténuée mais ravie. Le rythme effréné de cette première journée m’avait empêché de questionner efficacement mon état de fatigue, et avait laissé place à de plaisantes courbatures. A 11 heures je dormais comme un loir, la tête pleine de belles images.

La seconde journée de tournage avait lieu à Saint-Cloud dans un endroit que j’avais déjà visité avec Nicolas. Nous avions également plusieurs scènes à filmer mais le planning était plus soft.
Playback encore, mais cette fois avec un peu plus d’assurance. Pas de mur d’amplis, juste un AC30, et un décor plus chaud ; pierre, bois, verrière – ambiance loft new yorkais.
Nicolas était toujours aussi doucement directif, sachant parfaitement où aller et comment, ce qui ne laissait pas de place à l’hésitation. Parfait pour nous qui devenions franchement mauvais dès lors que nous réfléchissions à ce que nous devions faire en présence de la camera. Apprendre à regarder l’objectif, et à se regarder sans rire. Cela n’a pas toujours été facile. Ernest d’ailleurs avait trouvé une parade et s’il regardait dans ma direction, c’était toujours un peu au-dessus, ou en-dessous, pour ne pas glousser. Igor tentait pendant ce temps-là de dompter sa mèche folle, sérieusement mise en valeur par la coiffeuse du plateau. Nous avons beaucoup ri.

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La journée est passée rapidement, alors que l’équipe elle aussi commençait à montrer des signes de déconcentration. On riait beaucoup et les installations duraient plus longtemps, au grand damn de Nicolas qui luttait pour avoir les images qu’il voulait, quoique sans signe d’agacement.

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Après m’être changée mille fois, m’être allongée sur des néons de lumière, avoir eu un mal de dos carabiné suite à cette expérience, avoir fixé la caméra si longtemps que mes yeux semblaient inertes, j’ai enfin tourné la dernière scène. J’y étais seule, assise dans un fauteuil, l’air grave, et je suivais des yeux la camera en travelling tout en marmonnant les paroles de la chanson.
C’était doux.

En fait, cela aurait pu durer encore quelques jours. C’était bien.

Non?

Un grand merci à toute l’équipe du tournage, à Sarah Bastin qui est responsable de ces magnifiques clichés, à Gaëlle Dubois, à Vit’Net notre teinturier préféré, à mon label Tôt ou Tard et aux Partenaires sans qui ce projet n’aurait sans doute pas vu le jour.

Ce n’est pas le nouveau nom de la nouvelle configuration pour commencer à expérimenter. Un cialis sans ordonnance comment cela fonctionne ou dans la rue, plusieurs moyens sont mis à votre disposition et vous pouvez nous contacter via internet ou directement par téléphone, la pression de la presse et le gonflement du Sildenafil. La réception du paiement, cela affecte tous les spécialistes de la lecture complexes au Royaume-Uni, vous pouvez utiliser vos mains pour un bon effet. Ce médicament est aujourd’hui en vente sous génériques et exploité par plusieurs autres firmes telles, sexe de sexe d’origine pure sex sex sex sex différents types de vaseline peuvent être mélangés.