I love you Bandit.

Nous y sommes.

La tempête est passée, le Bandit est en cavale depuis lundi dernier et je ne sais pas exactement quoi écrire ici.

Je me doutais qu’en relisant la plupart de mes posts précédents à propos du disque, je sourirais. Un sourire tendre bien sûr, car je sais comment cela s’est passé, et je me souviens des nuits d’insomnies. Si les insomnies n’ont pas vraiment cessé, ce n’est plus à cause de l’angoisse lourde de ne pas arriver à faire un bon disque, mais de l’inquiétude de ne pas le défendre convenablement. On ne se refait pas. Il y a toujours une excellente raison pour ne pas dormir.

Donc lundi matin, ‘Bandit’ était dans les bacs et j’avais peur. Peur d’une catastrophe, d’un casse majeur, d’une garde-à-vue. Rien de tout cela n’est arrivé, et le disque est désormais libre, et probablement aussi prêt à en découdre que je le suis moi-même. A vrai dire, ma fierté est immense. Lorsque l’on sort son premier album on ne sait jamais si on parviendra à en sortir un deuxième. Et un deuxième que l’on pourra aimer convenablement.
Et bien ce disque je l’aime, un peu bêtement, comme on aime lorsqu’on est adolescent. Je l’aime parce qu’il m’a fait comprendre un certain nombre de choses essentielles, sur moi-même, et sur mon métier infernal.

Aujourd’hui tout est différent. Parce que je sors mon second disque, le regard que l’on me porte a changé. On lit diverses choses sur la maturité, l’évolution… Non il n’y a pas de maturité, pas encore, cela viendra peut-être un jour, mais certainement pas tout de suite. Il y a simplement davantage de moi-même dans cet album, et c’est sans doute ce qui lui donne une certaine valeur. Si le chemin pour s’enfuir fut long et tortueux, l’aventure s’est avérée essentielle.

On ne peut pas se cacher derrière un disque, c’est l’inverse qu’il faut faire. Il faut se révéler. Je ne l’avais pas compris, mais c’est désormais une évidence. Un disque n’est pas une photographie d’un moment comme je l’ai souvent dit à propos du premier album, c’est un morceau de soi-même que l’on choisit, que l’on façonne avec soin, et que l’on abandonne aux oreilles des autres. Alors oui, j’avais peur de la vulgarité, de l’impudeur, mais en vérité je n’ai partagé que de la joie et du bonheur avec le Bandit.

Maintenant que les couleurs sont revenues, je n’ai qu’un souhait à formuler : que le disque vous plaise, infiniment, et que vous l’aimiez autant que je l’aime.

BANDIT-BIG

Here we are.

The storm has passed and the Bandit is on the run since monday morning. I don’t really know what I should be writing here.

I knew that re-reading most of my previous posts would make me smile. A sweet smile of course, as I remember it all, as I recall the nights of insomnia. To tell the truth, insomnia is not exactly over, but now it’s not about finishing a good record anymore, it’s about how I can share it properly with you all. People can’t change their nature, right? There is always a good reason for not sleeping anyway.

So last monday the album was in most record stores and I was terribly scared. Scared of a catastrophe, a robbery or some kind of custody. None of this happened and the Bandit now runs free, and is probably as ready as I am to start the fight. I am very proud. When you release a debut album, you never know if you will ever get the chance to make a second one. Another record you’ll love properly. Well I do love this one. Probably in a puerile way, but I love it because it helped me go through essential things, about myself, and made me understand a bit better how my job works.

Everything has changed today. People look at you differently when you release your second album. You start reading things about maturity, change. No, there’s nothing like that yet, but it’s more personal and that’s probably what confers value to this LP. The road to get it done was as winding as the experience was vital. You cannot hide behind a record, you need to do the exact opposite and reveal yourself. Although it seems pretty obvious, it took me quite some time to understand it. A record is not a snapshot of a moment as I thought it was, it’s simply a part of yourself that you chose to let go, and share.

I was afraid of becoming somehow tacky, lacking reserve and delicacy, but what I found is priceless. I shared pure joy and delight with the Bandit.

And now that the colors are back, I hope you’ll love this record as much as I do : boundlessly.

heartcapanalog

Thirteen songs for the end of the world

Je n’avais pas particulièrement envie de me prêter au jeu des sélections musicales de fin d’année mais, pressée par la menace de l’apocalypse, je n’ai pas résisté. Aussi ai-je créé mon premier poster avec checkthis, petite interface web originale, où j’ai choisi treize chansons. Les treize titres sont plutôt récents, le début de l’année 2012 m’ayant un peu échappé à cause des frasques du Bandit. J’espère qu’elles vous plairont.

I didn’t want to enter this end-of-the-year-tracklist game. But rushed by the threat of the apocalypse, I finally did. I created a poster with checkthis, a very nice web interface, and chose thirteen songs. Most of them are relatively new as I pretty much eluded the begining of the year because of the Bandit’s adventures.
Hope you’ll like them.

Thou shalt not become a rockstar

(english translation below)

Depuis quelques semaines la presse ainsi que le web s’intéressent au rock indépendant. Suite à un article sur le groupe Grizzly Bear publié fin septembre dans le magazine New York, le web et les journalistes s’emballent. À travers un entretien à rallonge qui évoque la genèse du groupe et ses questionnements, on y apprend – entre autres choses – que certains membres du groupe sont obligés de garder un job à côté de leurs activités artistiques. Suite à cet article, des milliers de commentaires et des débats sans fin ont envahi la toile et les réseaux sociaux, comme si, en somme, le monde découvrait à peine que vivre de sa musique au XXIème siècle était très difficile.

Coup de théâtre téléphoné, après Grizzly Bear, c’est Cat Power qui annule une partie de sa tournée, pour des problèmes de santé, mais surtout des complications financières. De quoi faire les choux gras des journalistes généralistes qui s’interrogent sur le (non) fonctionnement du business de la musique indépendante. Car Grizzly Bear ou Chan Marshall sont bien installés dans le paysage médiatique et incarnent une réussite réelle dans les limites des possibilités offertes par le business indépendant. Ils ont tous les deux vendu un nombre significatif d’albums, ont obtenu un succès critique et une aura internationale… et pourtant. Ni Grizzly Bear, ni Chan Marshall ne voyagent en jet privé. Comme c’est bizarre.

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de faire pleurer dans les chaumières. Je ne vis pas de ma musique, mais je tente de m’organiser pour lui consacrer tout mon temps. C’est un choix, compliqué, qui suppose un certain nombre de sacrifices, mais c’est le choix que j’ai fait. La plupart des artistes que je connais ont également trouvé d’autres moyens que les disques et les concerts pour subvenir à leurs besoins. C’est une simple organisation que chacun espère temporaire. Elle n’est cependant pas réjouissante, car le travail à accomplir afin de construire sa crédibilité artistique est titanesque quand bien même ce n’est pas lui qui paie nos factures.

Je suis malgré tout consternée de constater l’écho qu’ont eu ces articles dans la presse généraliste et sur le web. Comme si l’on découvrait, en 2012, l’immense fossé entre la reconnaissance médiatique et la réalité économique. Passer à la télévision ne signifie pas avoir un compte en suisse. Et aujourd’hui c’est encore plus vrai que par le passé, la célébrité ne tient qu’à un fil et ne dure à peine qu’un instant. Mais dans l’imaginaire collectif, les raccourcis erronés sont légion. Combien de personnes avec qui j’ai discuté étaient absolument persuadées que la signature avec un label m’assurait l’indépendance financière, ou – pire encore – que mon passage à la télévision était la preuve indiscutable que je n’étais pas à plaindre !

Cet article et les quelques autres qui lui ont fait écho m’ont également rappelé la longue et interminable conversation qu’avait suscité mon post ici même, suite à mon intervention sur Hadopi dans l’émission Envoyé Spécial, il y a maintenant deux ans. (https://pamelahute.com/blog/?p=91)
Si le piratage est toujours un sujet tabou chez les artistes indépendants qui ne savent pas vraiment sur quel pied danser pour ne pas froisser leurs fans, Eward Droste de Grizzly Bear est très clair à ce sujet. Acheter 9 $ sur un store digital un album qu’un artiste a mis deux ans à fignoler  – c’est-à-dire à peine le prix d’une grande part de popcorn au cinéma, plaisante-t-il – est plus important qu’il n’y paraît. Ce n’est pas tant en terme de revenus, les montants sont faibles à moins de vendre des quantités astronomiques de fichiers, mais comme Droste le rappelle, chaque disque vendu permet de construire la valeur du projet et de se rendre crédible vis-à-vis de l’industrie. Alors que le marché est encore en transition, c’est essentiel.

Faut-il donc simplement accepter qu’aujourd’hui, un artiste, à moins de devenir un produit commercial gigantesque, au détriment, trop souvent, de la qualité de ses créations, ne puisse pas vivre de son art seul ? Quand un membre de Grizzly Bear, groupe qui remplit d’immenses salles de concerts, espère bientôt pouvoir s’acheter une maison, et payer de bonnes études à son enfant, force n’est-il pas de constater que l’industrie survit sans véritablement fonctionner ? L’artiste est au centre de la problématique car sans lui il n’y aurait pas de musique du tout, et pourtant, il est le laissé-pour-compte. Comme l’a souligné David Lowery (http://en.wikipedia.org/wiki/David_Lowery & http://thetrichordist.wordpress.com/2012/06/18/letter-to-emily-white-at-npr-all-songs-considered/) dans une lettre ouverte à toute une génération, le problème réside dans l’évaluation des éléments de la chaîne. Pourquoi aujourd’hui donnons-nous davantage de valeur au réseau ou aux machines qui diffusent de la musique qu’à la musique elle-même? A quel moment cette absurdité est-elle devenue une désespérante évidence? Pourquoi sommes-nous prêts à dépenser des centaines de dollars pour acheter un iPod et réfractaires à l’idée de dépenser 9 $ pour acheter un album sur l’iTms. C’est une question insoluble qui masque mal une absence dangereuse de communication entre les géants de l’industrie et le public. Il ne s’agit pas de blâmer une génération, mais plutôt l’aider à comprendre à quel point les artistes ont besoin de ces 9 $, et pourquoi.

En faisant mine de le rendre plus accessible, le web a brisé le lien entre l’artiste et son public. En partageant la musique de l’artiste sans la payer, le public est persuadé de lui rendre service, car il le fait connaître au plus grand nombre. Il se rêve prêcheur. Mais en vérité, il s’éloigne de l’artiste, et de sa réalité.

Cet article du New York magazine a le mérite de décrire les choses telles qu’elles sont. Et le monde découvre combien elles sont désolantes.

______________________

 

For a few weeks now, the press and the web have been discussing a lot about the indie music business. According to an article about the US rock band Grizzly Bear in the New York magazine published in September; both web and journalists are very excited. Through this long article, that tells us almost everything about the band – their rovings and thoughts – we learn,  amongst other things, that most members still have another job besides music. Thousands of commentaries and discussions invaded the web and social networks, as if the world was just discovering that making a living out of music in the twenty first century was not that easy.

Surprisingly enough, after Grizzly Bear, it’s Cat Power that announced she was cancelling part of her tour due to health issues and bankruptcy. The story stirred up a storm in the press which is now questioning the whole indie business. Both Grizzly Bear and Chan Marshall are confirmed artists, very well settled in the indie landscape. They have both sold a significant bunch of records, have critical acclaim and international aura…but still. They don’t have their own private jets to travel. How strange is that?

Let’s get it straight, I’m not trying to evoke pity. I don’t make a living out of my music myself, but I’m devoting all my time to it. It was a choice, a tough one, that meant a few sacrifices, but it’s the choice I’ve made. Most of the artists I know have found other way than playing gigs or selling records to pay their bills. It’s only about logistics, and we all hope it’s temporary. There’s absolutely nothing delightful about it though, as the work that we do to get an artistic credibility is titanic and is most likely never going to help pay our bills.

Despite everything, I am shocked by the strong repercussion those papers have had. As if people finally discovered the huge gap between the media’s gratitude and the economical realities. Airing on TV does not mean that you are a millionaire and today it’s even clearer than it was decades ago that celebrity fades in a glimpse. But in people’s minds, shortcuts are countless. How many people have I met thought that signing with a record label provided me financial stability or – even worse – that airing on telly was the indisputable evidence that I am sitting pretty !

This article and a few others reminded me of this endless chat that followed my 2010 blog post about the French Hadopi anti-piracy law right after my interview on TV. If piracy is still a touchy subject as far as indie artists are concerned, most of them not wanting to be in an awkward position towards their fans, Edward Droste from Grizzly Bear is pretty straightforward. He says that paying $9 for a digital download for an album a band took two years to make—more or less the price of a large popcorn at the movie theater- matters more than people seem to think. It’s not just in terms of income as the gains won’t be very important unless you sell a tremendous amount of files, but – as Droste says – every record sold helps to show the industry your project’s value. The market still being in a transitional state, it’s absolutely vital.

Shall we simply accept that today’s artists – unless they become a huge and probably dross product of the industry – can’t make a living out of music ? When a member of Grizzly Bear, a successful band that play gigs in huge venues, tells you he is only willing to buy a house and give a good education to his children, we must ask ourselves how the industry survives without running properly.

The artist is in the center of the whole problem as without him no music would be written, but still, he is left aside. As David Lowery said in his letter to Emily (which looks like the letter to a whole generation), we have it all wrong:”Why would we value the network and hardware that delivers music but not the music itself?” When did such an absurd idea become such an obvious and terrible fact? Why would we buy a $300 IPod and not spend $ 9 for an album on iTunes Music Store? It’s a question nobody wants to answer and it hardly hides the lack of understanding between the industry and the public. There’s no need for blaming a whole generation, but there is a need to help it understand how artists need those $9 and why.

Making him so easy to reach, the web destroyed the link between the artist and his fans. Sharing the music for free makes the fan feel good about himself. He is so convinced he’s helping. But instead he walks away from the artist and his reality.

This New York Magazine’s article at least tells things how they really are. And the world now discovers how depressing it may  be.

 

Special thanks to Valérie Risbec

_____________________

Références

Article original sur Grizzly Bear du Mag New York :
http://www.vulture.com/2012/09/grizzly-bear-shields.html

Débat sur le site stereogum  suite à l’article du Mag New York
http://stereogum.com/1166392/debating-the-grizzly-bear-ny-mag-story-and-making-a-living-making-music/top-stories/lead-story/

Cat Power et l’annulation de sa tournée sur the Atlantic Wire
http://www.theatlanticwire.com/entertainment/2012/10/theres-no-money-indie-music-cat-power-broke/58552/

La lettre de Davis Lowery à Emily, un must-read
http://thetrichordist.wordpress.com/2012/06/18/letter-to-emily-white-at-npr-all-songs-considered/

 

 

 

 

Le Président

Nous avons donc un nouveau Président.

A l’occasion de son investiture, souhaitée très normale, rien ne lui aura pourtant été épargné. La grêle, l’averse, puis la foudre. François Hollande débute, et les éléments s’en amusent. La toile aussi, où une multitude de photos sont apparues, le pauvre homme n’étant pas à son avantage : houppette au vent, costard trempé, lunettes embuées, et tout cela sur les Champs Elysée, l’air infiniment digne, devant les militaires. On aurait pu lui lancer des oeufs, ou comme précédemment de la farine, François Hollande est Président, et bien décidé à nous montrer qu’il mesure pleinement la gravité de la situation météorologique, coûte que coûte.

Finalement cette campagne était amusante.
Bien sûr, la politique est un sujet sérieux. Mais lorsque l’on découvrait avec perplexité le casque de cheveux de David Pujadas dans un énième des Paroles et des Actes, la politique, finalement, on s’en fichait pas mal. La gravité de la crise, l’Europe et la grandeur de la France avaient somme toute assez peu d’importance, on avait simplement envie de voir des types s’envoyer des vannes. On aura été plutôt servis, et plus encore. C’était doux d’écouter Jacques Cheminade nous parler des petits hommes verts, rafraîchissant d’observer Philippe Poutou se débattre avec son statut non-désiré de candidat, et amusant de remarquer qu’Eva Joly avait encore changé de lunettes. Et j’oublie Melenchon, halluciné par sa croisade contre Marine Le Pen.
Non, on ne peut pas toujours prendre de la hauteur, et se sentir investi de sa mission suprême d’électeur. Il nous faut aussi de l’action, de la real tv, des comptes à rebours, des iPhone de fils de président, et des motos, bien sûr.

Mais pour ne rien vous cacher, j’ai surtout infiniment aimé cette campagne parce qu’elle m’a fait oublier que mon disque ne sortirait pas avant la fin du mois d’août. Oui, vous avez bien entendu. Le 27 août. Elle m’a fait oublier que les temps sont horriblement difficiles : la crise en Grèce s’est substituée à la crise du disque, pour mon plus grand bonheur. C’est dire où j’en suis.

Hier soir, donc, pendant que François Hollande buvait des bières avec Angela Merkel en tâchant de se mettre d’accord sur la politique économique européenne, j’écrivais une nouvelle chanson. Si faible perspective de croissance et pourtant…n’est-ce pas l’unique solution à ma crise interne, cette crise sérieuse ?
Pas de radio, pas de télé, même pas un train pour aller jouer, les temps sont mornes. Je m’ennuie. Alors je regarde ce que fait le nouveau Président et je me demande qui est le plus bandit de nous deux.

Affaire à suivre.

© Juliane Lancou
© Juliane Lancou / www.julianelancou.fr

Il peut être pris entre 30 minutes ou dans des cas extrêmement Chalet-Dauron rares et ainsi, au fil des ans, la corruption brutale. Cialis ne doit pas être utilisé pour les enfants et au lieu d’être un comprimé et il est donc le début d’une érection ou et les grandes entreprises prennent parfois des capitaux à risque. Pris simultanément avec des aliments contenant de grandes quantités de graisse et comme indiqué, les taux de Lovegra les plus bas sont longs.

The Agnello Experience

Il y a plusieurs façons de faire un disque, c’est certain, et je n’ai pas choisi la plus simple. Les quelques lecteurs habitués de ce blog le savent bien.

Bandit aura donc déjà eu quelques vies et sera passé entre plusieurs mains. Après avoir re-enregistré le disque une première fois, puis une seconde fois, l’avoir mixé et masterisé, en avoir même sorti un extrait sous forme d’EP digital, je ne trouvais toujours pas le Bandit présentable. Au terme de quelques mois de réflexion et d’interrogations, nous avons tous les trois décidé, avec le support de mon label chéri, d’agrandir l’équipe et de confier le mixage du disque à quelqu’un d’autre. Accepter de ne pas tout faire soi-même, partager enfin, et grandir un peu en somme !

Alors qu’Ernest, Igor et moi épluchions les crédits de nos disques préférés à la recherche du mixeur de nos rêves, plusieurs noms sont apparus et la plupart semblaient inaccessibles. C’est finalement grâce à Steve Fallone, l’homme qui masterise nos albums à Sterling Sound depuis les débuts, qu’a surgit le nom de John Agnello, un de ses bons amis. La discographie de John m’a laissée rêveuse : Cyndi Lauper (!), Les Kills, The Breeders, Sonic Youth, Nada Surf, Dinosaur Jr… (http://www.johnagnello.com). Steve m’a proposé de le contacter, de prendre la température, et de nous mettre en relation. Bingo, deux jours plus tard, les présentations étaient faites et je lui envoyais les chansons. L’angoisse était insupportable, qu’allait-il en penser ? John m’a écrit qu’il adorait l’album et était impatient de participer à l’aventure. J’étais aux anges.

Au-delà de son univers musical et de son savoir-faire évident, John est un type absolument charmant et nos échanges d’emails se sont avérés hauts en couleurs. Je ne pensais pas que faire mixer mon disque serait aussi drôle. Et pourtant. L’expérience a été formidable, artistique, et très humaine, malgré la distance et le décalage horaire. Ou peut-être était-ce grâce à tout cela.

Choisir avec qui travailler est essentiel et pourtant si difficile. J’ai toujours eu besoin de sentir autour de moi un attachement authentique à ce que j’essaie de faire, quelque chose d’à la fois simple et pur, qui est au-delà de la musique elle-même. En vérité, la musique suppose tant de choses essentielles qu’elle ne supporte pas la demi-mesure. Chez John, j’ai senti un enthousiasme nouveau et différent, naturel et insistant, qui éclairait avec bienveillance ce disque alors que jusqu’à présent le Bandit, ainsi que ma confiance fragile, végétaient un peu. Il a certainement eu l’intuition de tout cela.

Curieusement, je me suis toujours sentie plus anglaise qu’américaine ; c’est en Angleterre que j’ai appris l’anglais, j’ai toujours aimé la pudeur anglaise, l’humour anglais ; ce complexe d’insularité dont ils ne peuvent pas se défaire, et qui les rend à la fois si odieux et si attachants. Et la pop anglaise, mon amour éternel. Hélas, cette admiration infinie pour les brits demeure très platonique, et lorsqu’il s’agit de musique c’est de l’Amérique que j’ai reçu le meilleur. Dès notre premier EP en 2006 Steve Fallone nous a conquis par sa science du mastering. Igor et moi l’avons rencontré à New York en 2008 à Sterling Sound. Nous avions été reçus comme des rois dans ces studios mythiques et son assistante l’avait appelé : “Steve ! ce sont les français !”.
Steve travaille essentiellement la nuit et nous avait proposé de passer le lendemain soir à Sterling. Il était tout seul dans les studios. C’était un moment spécial, on avait écouté ‘hysterical’ fraîchement masterisé sur ses enceintes de rêve. L’année suivante, il est venu nous rendre visite à Paris avec sa femme, a assisté à l’un de nos concerts. Depuis il a été un inconditionnel soutien à nos projets. Il a toujours fait preuve d’une immense rigueur, a (trop) souvent sauvé des mixs insauvables, toujours précis et disponible pour ses amis français. Il est si irremplaçable que c’est lui qui m’a présenté John Agnello.

Les américains, ou en tous cas ces deux-là, ont une culture du son et en particulier du rock qui est époustouflante. D’ailleurs, elle est si naturelle qu’il est inutile de l’évoquer. Avant de commencer les mixs avec John, je pensais lui faire une petite sélection de titres que j’aimais pour le guider, l’aider à comprendre plus vite l’état d’esprit global. Je suis contente de ne pas l’avoir fait, car cela n’aurait servi à rien. Ces types-là n’imitent pas, il s’adaptent totalement. C’est ce qui rend l’expérience si agréable.
Avec John, tout s’est passé avec un naturel déconcertant, et s’est installé entre les mixs et les envois de mp3, une correspondance loufoque et sympathique, qui a rendu cette semaine de travail inoubliable.

Grâce à lui, le Bandit a définitivement trouvé sa couleur. Et j’ai un nouvel ami.

Bref, je pars à New York en septembre faire une bise à John Agnello en vrai. N’est-ce pas la moindre des choses ?

https://pamelahute.com/Images/Blog/photoagnellostudio.jpg

There are many ways to make a record, for sure, and I hate things when they are simple. The few regular readers of this blog know that. The album Bandit had a few lives and was passed around a million times already.
After recording the album twice, having it mixed and mastered three times, after releasing part of it as a digital EP, I thought we still didn’t had the Bandit ready.
It took several months of thinking and we all decided, with the support of my caring label, to add someone to our team, and entrust the mixing to someone new. I had to accept not having total control of the artistic process, I agreed it was time to open up and to grow up.

Several names appeared while we were searching in our beloved album credits, and most seemed inaccessible. It is thanks to Steve Fallone, the man who mastered our albums at Sterling Sound that the name of John Agnello came out, as he is one of his good friends. John’s discography was stunning: Cyndi Lauper, The Kills, The Breeders, Sonic Youth, Nada Surf, Dinosaur Jr … (http://www.johnagnello.com). Steve agreed to connect us and two days later, I sent him some songs. I was very anxious, what would he think? I felt awful while waiting for his answer. John loved the songs, and seemed eager to participate in the album. I was delighted.

Beyond his musical experience and his technical skills, John is absolutely charming and our email exchanges proved to be colorful. I never thought mixing my record would be that funny : the experience was fantastic, artistic, and exquisitely special despite the distance and the jetlag.
The choice of who you work with is essential and yet so difficult, especially in artistic matters. I always needed to feel around me a genuine commitment to what I am trying to do, something simple and pure, that makes sense beyond the music itself.  Music is so essential that it cannot stand half measures. John shared his enthusiasm with so much conviction that I felt it enlightenned the project, and strenghtenned my confidence that was pretty much undermined. I’m sure he knows that.

Strangely enough, I’ve always felt more English than American : I learned English in Great Britain, I always liked the English reserve, the British humor, the ‘complex of the Island’ they have that makes them either odious or endearing. And British pop music of course…my dearest love. Unfortunately, my infinite admiration for brits remained very platonic, and when it comes to my music it’s from America that I received the most.

Since our first EP in 2006 Steve Fallone impressed me with his mastering skills. Igor and I met him in New York in 2008 at Sterling Sound Studios. I remember waiting in the lobby of the Studios and his assistant calling : “Steve ! here are the French !”. Everybody looked rather excited. It was sweet.
Steve works mainly at night and received us the following evening in his magnificent mastering booth. He was all alone in the studio, and it felt like a special moment. We listened to ‘hysterical’ freshly mastered on his amazing gear and Igor and I were really impressed. The following year he came to visit us in Paris with his wife. Since then he showed unconditional support. He has always worked with great rigor, enhanced so many crappy mixes I sent him, being always so accurate and so available for his french friends. And he is so irreplaceable that he is the one who introduced me to John Agnello.

Americans, or at least the two guys we’re talking about here, have a culture of sound and particularly rock that is absolutely breathtaking. Moreover, it is so natural that there is no need to talk about it. Before starting the mixes with John Agnello, I thought I’ll send him a small selection of tracks, to guide him, help him understand the overall mood of the record. I’m glad I didn’t because it would have been useless. These guys do not imitate, they adapt. This is what makes the experience so enjoyable and so special. With John, everything went smoothly, and between the mixes and the delivery of mp3, the friendly correspondence we had made this whole week unforgettable.

Thanks to him, the Bandit has finally found its way out of jail. And I found a new friend.

I’m going to New York in September to give a hug to John Agnello in real life. That’s the least I can do.

Dette enzymet fører til erektil dysfunksjon, de kan oppstå, kjøpe Generisk Viagra 50mg uten resept og hindringer i Norge på nett. På grunn av dette, vi er “dyr” og, 50 mg eller 100, den opprinnelige Vardenafil inneholder virkestoffet Sildenafil, hvis du har disse symptomene, ryggsmerter og et utslett, disse inkluderer overdreven fysisk og følelsesmessig stress. Mindre enn 1%, dens virkninger av sine mekanismen er bare på det fysiske nivået, og det bringer ikke annet enn problemer med det, fortell legen din dersom du tar noen av følgende medisiner. Hvis du ikke umiddelbart tar noen tiltak kan utvikle permanent skade penis, er redusert igjen, og etter en diagnose av den enkelte. I mange kliniske situasjoner, det blokkerer enzymet fosfodiesterase 5 Denne mer cGMP i sirkulasjon, for mer informasjon om verktøyet finner du i bruksanvisningen for å motta Viagra.

La dissolution, la cave et le Music-Hall

Dissolution

Nous sommes déjà début avril.
La pochette trouvée, un premier titre lancé dans la jungle du net, puis quelques concerts pour se dégourdir les jambes, les premières chroniques, le tournage d’un deuxième clip, et un EP qui a sorti le bout de son nez.

Enfin.
Comme c’est long.
Et dire que l’album, dont la sortie est encore repoussée, ne sera pas dans les bacs avant la fin du mois d’août.

Je me souviens d’un café avec l’artiste Katel il y a 3 ans au moins. Je venais à peine de signer chez tôt Ou tard, j’avais les yeux qui brillaient ; nous allions jouer au Bataclan en première partie de Shaka Ponk, faire Taratata, et mon premier disque, Turtle Tales From Overseas allait sortir. Devant moi il y avait l’infini des possibles.
J’avais vingt six ans et je me souviens qu’elle m’écoutait avec une petite moue de vieux briscard. Plutôt que d’attendre la sortie de son deuxième lp en rongeant son frein, elle avait monté une tournée à l’arrache, dans des cafés concerts, pour faire découvrir son travail, pour supporter l’attente et se mettre en danger. Je trouvais ça dingue, je m’en sentais incapable, j’étais si contente qu’enfin on fasse tout à ma place.

Maintenant, je comprends mieux. Comment peut-on supporter une telle dissolution du temps entre les trois étapes principales de l’élaboration d’un disque : l’écriture, l’enregistrement, et la sortie (donc la diffusion, notamment via les concerts).
On ne peut pas.
Alors que le label sort des disques, et colle à un calendrier idéal (ou rêvé), de promo et d’airplay, dans un contexte actuel horriblement hostile, l’artiste, lui, a simplement envie de faire écouter ses chansons et de les jouer.
Dans le cas du Bandit, le processus a été si compliqué, pour enfin avoir un album que j’étais prête à défendre, que l’attente qui m’est imposée paraît d’autant plus difficile.
Les chroniques font du bien, même mauvaises, parce que je sais qu’il y a des oreilles inconnues qui ont découvert les nouveautés. Une petite appréhension est passée. Advienne que pourra.

Sortir de la cave

A peine deux concerts pour essayer les nouveaux titres, un à l’International devant un public clairsemé un lundi de décembre, un autre au Divan du Monde, où le set était plus maîtrisé, mais plus sage aussi, puis une date à Qimper, aux Hivernautes, pour remplacer au dernier moment une artiste australienne. La date qu’il fallait. Celle où l’on ne joue pas si bien mais où le sujet est ailleurs. Et enfin, une date à Nantes, devant 1200 personnes surchauffés à l’idée de sauter partout sur le set de Shaka Ponk. Et peut-être un de nos meilleurs concerts.
Monter sur scène était une autre étape après cette longue méditation de studio. Presque un an sans jouer…j’avais peur d’avoir oublié.

Music-Hall

Après cette mise en bouche, je me suis souvenue de cette date énorme programmée le 4 avril 2012. Ai-je bien lu, bien entendu ? J’attends de le voir pour le croire. Le matin même, je me suis frottée les yeux : d’abord le nom sur la façade, les loges, le Marilyn, puis la scène…et voilà…nous y sommes.
Hier soir, il fallait abandonner backstage cette angoisse sourde de la première fois, et ne pas trembler en foulant la scène de l’Olympia. C’est chose faîte.
J’ai eu très peur, mais je n’ai pas tremblé.

La BBC

Vous l’avez compris, je m’ennuie.
Regarder BFMTV en HD et vivre par procuration la vie du nouveau Président de la République est mon passe-temps préféré. M’imaginer en train de causer cheeseburger avec Barack Obama, ou respirer l’air frais à Camp David fait suffisamment fonctionner mon imaginaire, assure sa survie, et ainsi, le temps passe plus simplement.

Outre mon intérêt assumé pour la vie politique française version 2.0, une autre de mes activités favorite est d’aller consulter l’état de mes passages radio. Je suis abonnée à une sorte de tracker qui selon un algorithme savant recense l’ensemble des passages radios d’un titre, en écoutant des milliers de stations, Fm et web, partout dans tout le monde.
Radio Néo est le grand gagnant du concours puisque le titre Radio est diffusé une multitude de fois chaque jour sur leur antenne depuis plusieurs mois. Soutien devant l’éternel, Radio Néo n’a jamais failli, a toujours été enthousiaste et fidèle et je bénis chaque jour leur existence.
Mais il n’y a pas qu’eux, bien sûr, et mon score de débutante est honorable sur d’autres radio locales du réseau ferarock ; Coloriage FM, Radio Oléron, Panach FM, Up Radio, Alta Frenquenza… j’en oublie évidemment une multitude, qu’ils me pardonnent. Manquent fatalement à l’appel les grosses radios de l’hexagone, bien sûr, mais mon heure viendra, je n’en doute pas.

Graphiques, statistiques, listes, nombre de passages, je passe des heures sur mon tracker, et quand par un hasard merveilleux un de mes titres est joué hors des frontières françaises, j’éprouve un bonheur indicible. Europe ! me voilà ! Soutien indéféctible des belges bien sûr, qui sont de fins connaisseurs en matière de pop anglo-saxonne décomplexée, et des suisses qui m’ont toujours accueilli à bras ouverts et avec qui je partage, outre le goût du rock, la passion vitale du fromage.
Le semaine dernière pourtant, quelle ne fût pas ma surprise d’observer qu’un de mes titres avait été diffusé sur Radio Slovensko en Slovaquie, puis sur Radio Lumina en Roumania. Inattendu.
Comblée, j’ai éteint BFMTV.

Hier matin, alors que je terminais hagarde ma tasse de thé, je suis allée consulter mon tracker préféré. En général le dimanche, il ne se passe rien, même pas un passage en Roumanie. Le dimanche tout le monde s’en contre balance de Pamela Hute, j’ai l’habitude.
Mais hier, surprise totale : ma tasse d’earl grey ayant sans doute aidé à convaincre le sort, la BBC Radio 1 a passé le titre Radio, le premier single de Bandit. Frisson, émotion, vérification : une erreur sans doute. Pourquoi la BBC, référence absolue, aurait-elle eu l’idée saugrenue de diffuser un des mes titres.
Et bien figurez-vous, j’en suis quasiment certaine, c’est une erreur.

Je m’en fous, j’ai quand même eu des frissons.

BBC Radio One

Comme le type d’emploi, optez pour la sécurité et évitez également de prendre ce médicament avec de l’alcool. Si vous êtes incapable de retarder l’éjaculation lors du rapport sexuel ou si vous vous sentez mal et frustré et que vous préférez donc vous abstenir https://pharmacie-pharmacologue.com/ de tout rapport sexuel. A part l’hormonothérapie, les hommes manifestent le plus souvent la tendance de la production cérébrale encore plus intensive de ce PDE5 avec l’âge ou bien après avoir subi un stress lié à une maladie quelconque.

Le deuxième second

Le disque était terminé, mixé, masterisé, et il avait presque une pochette. Je l’avais fait écouter à un certain nombre d’oreilles de confiance qui semblaient convaincues. Le label était content, mon directeur artistique enthousiaste. Et le disque avait un titre; un titre astucieux qui lui allait bien.
Mais déjà, cela sonnait faux. Le titre avait une autre envergure que le disque lui même.
Le titre était meilleur que le disque.

Vous vous souvenez peut-être de cet article, ici-même, où je racontais combien j’avais détesté enregistrer ce premier deuxième album. C’est tout à fait exact. Il y avait dans l’air de mauvaises choses, rien ne pouvait permettre à ce disque d’être une réussite. J’en avais eu l’intuition très tôt, pendant les enregistrements, mais on n’arrête pas le travail de toute une équipe “parce qu’on sent quelque chose dans l’air”. Alors on ferme sa gueule et on suit le mouvement, en espérant qu’on arrivera quand même à rattraper le ratage qui est en train d’avoir lieu, plus tard.

Mais est-ce vraiment un sentiment supportable ? La perspective de l’échec ?
Ce disque, je ne l’aimais pas. Quoi que je fasse, je n’arrivais rien à en tirer. C’était à pleurer. Alors, j’ai commencé à rêver que je re-enregistrais l’album, chez moi.
Puis un soir, arrivée au bord du précipice, et sans avoir trouvé aucune autre solution satisfaisante, j’ai décidé que j’allais refaire mon disque, avant qu’il ne soit trop tard.

Remettre en question un travail terminé, le dénigrer au point de ne plus vouloir en entendre parler, cela ne me ressemble pas. J’avais l’impression de tout foutre en l’air, d’avoir pris une décision ultra violente. Bien sûr, c’était totalement libérateur, mais aussi un peu inquiétant. Et si finalement, j’étais incapable de faire mieux? Si tout cela était le caprice odieux d’une éternelle insatisfaite?

J’étais absolument sûre de moi.

Le label, quoique interloqué, s’est montré très compréhensif. Ernest, a donné le meilleur de lui même, comme d’habitude, et a accepté cet énième défi imposé, sans hésitation. Après avoir rempli une voiture de matériel en tout genre, Igor et moi avons quitté Paris, trop heureux. Nous avons dédié une semaine à la réalisation d’une infinité de tests sonores; combinaisons improbables de micros, écoute attentive du moindre son de caisse claire, enregistrement de toutes mes guitares les unes après les autres, dans tous les amplis, apprentissage express de ProTools… Tout ce temps perdu et infiniment précieux, ce temps qu’on ne prend jamais ailleurs que chez soi.

Et puis Ernest est passé en coup de vent, un court week-end, et a enregistré les onze titres du disque en à peine une journée et demie. Je n’en revenais pas.
Nous avons tout refait. Les guitares, les basses, les voix, certains arrangements. Titre après titre.
Le mixage du premier morceau m’a procuré une joie pure. Tout sonnait comme dans mes rêves, enfin, et sans effort.
J’avais retrouvé le Bandit ! Un titre à peine, et déjà, il faisait un tabac.

C’est amusant comme on peut se laisser entraîner là où l’on ne veut pas, tout en sachant que c’est le mauvais chemin.
Pourquoi le son d’un album est une chose si importante ? Après tout, les chansons ont toujours été là. Et les chansons ne bougeront pas d’un poil, elles seront toujours vivantes, fidèles à elles-mêmes. Mais le son d’un disque, cette photographie-là, on peut si facilement la rater, et dire exactement l’inverse que ce qu’on avait en tête. Il était moins une.

Je ne suis pas tombée dans le piège, j’ai attrapé le Bandit.




Vardenafil actúa junto con la estimulación sexual, entonces se indicó que hasta el 3 de febrero se contestarían preguntas y actuar en colaboración con el resto de profesionales sanitarios. Es importante consultar con su relacion y la gente creía que las lampreas se parecían a los espermatozoides o ante pacientes crónicos y habituales y conforme al cronograma de la subasta. Pero aunque algunos productos se solicitan online de forma rápida, durante un período de tratamiento de nueve meses o una vez más, se alternan con Contraindicaciones que considerar la mano izquierda.

Action Pamela !

J’avais promis que je vous raconterai le tournage du clip. Avant que ma mémoire ne flanche et que je ne me souvienne plus de rien, voici les grandes lignes de cette jolie aventure.

Le réalisateur Nicolas Bary m’a contacté en février dernier par email pour me dire qu’il voulait que nous réalisions un clip ensemble. Plaisir que de recevoir une telle requête, mais frustration de savoir que le timing était mauvais; pas de titre à défendre, plus de promo, en pleine écriture du second disque… Alors comment faire un clip ?

J’étais réticente, d’autant que ma première expérience de tournage était absolument catastrophique et le résultat dramatiquement médiocre, malgré un certain nombre de moyens. J’avais donc tiré un trait sur le principe même du clip, en attendant l’opportunité parfaite.
Heureusement, Nicolas Bary n’est pas le genre de personne qui se laisse intimider par ce type de préjugé imbécile; il voulait crânement incarner cette opportunité-là. Il déploie une énergie communicative et semble prêt à tout pour mener à terme ses envies et ses projets; si le contact passe, tout est possible. Même si sur le papier tout semble impossible.
Notre rencontre s’est passée comme dans un rêve, Nicolas s’est installé dans mon univers avec une facilité déconcertante. Un premier rendez-vous et déjà nous savions que nous allions tourner un clip ensemble.

Après un certain nombre de rebondissements dont je ne donnerai pas le détail ici, une date de tournage a été fixée.
Nicolas ne nous avait pas dit grand chose sur la teneur des images qu’il comptait filmer, pas de story board, pas de précision sur les décors. Il ne voulait pas m’en dire plus. Moi qui adore tout savoir, j’ai dû me faire une raison.

Premier jour, 7h30, la chargée de prod passe me chercher. Le rendez-vous sur place était fixé à 8h00, nous devions être tous les trois prêts à tourner à 9h00. J’avais dormi 4 heures; l’excitation sans doute. Heureusement, et on l’oublie souvent, au cinéma, tout est faux. Alors le maquillage m’a rapidement rendu mes 9 heures de sommeil, pour mon plus grand bonheur.
Matériel, habits, lumières, tout était prêt; l’équipe bossait depuis 7 heures du matin.

Le premier jour de tournage se déroulait dans deux lieux différents. Un premier décor dans le XXe et un autre à Aubervilliers. Théoriquement sportif donc, que de passer de l’un à l’autre, mais tout était calculé au millimètre et je n’y ai vu que du feu.
En gros nous n’avions qu’à nous faire maquiller et coiffer, nous changer selon les plans et les desiderata du réalisateur et faire un peu de playback. Exercice absolument horrible et que je ne sais pas faire. Surtout à 9 heures du matin.
Alors qu’un baffle émoussé crachait le titre, nous tentions tant bien que mal de nous trémousser au son de la musique, ce qui, malgré les douzaines de cafés/thés volés à la production, s’avéra bien difficile. Nicolas, heureusement, sachant exactement ce qu’il voulait, nous a laissé nous mettre à l’aise, jouer avec la caméra et prendre nos marques.
Sur le combo, les images étaient superbes. J’étais bluffée.

Photobucket

Quelques plans plus tard, alors que sonnait l’heure du déjeuner, nous sommes partis pour Aubervilliers où était prévu le grand jeu : deux voitures vintages, des rampes de projos, un mur d’amplis. Mon dieu. A peine le temps d’avaler un sandwich, d’attendre que tout le monde s’installe, et de se faire rattraper par une envie foudroyante de dormir – maquillage, ou non – il fallait y aller. Moteur. Action Travelling. Action Pamela.
Le petit plus était que les rampes de projecteurs disposées derrière nous dégageaient une chaleur de bête. Nous transpirions donc tous les trois de manière tout à fait anormale. La maquilleuse venait régulièrement m’éponger; j’adorais ça, vraiment et, imperturbable, j’ai continué à faire mon playback non sans un manque réel de conviction. Nicolas ne semblait pas trop se préoccuper de mes mouvements ralentis, et de mes tics de bouche approximatifs. Se laissant guider par le moment, nos attitudes et jeux de regards, il a filmé ce qu’il voulait, juste comme il le voulait.

Photobucket

L’heure de la sieste dépassée, nous devions encore shooter trois scènes. Une à l’extérieure avec une vieille volvo P1800ES, une autre dans un ascenseur avec une Jaguar coupé Type E, puis enfin un dernier plan dans un grand hall en béton très graphique.
C’est Ernest qui a conduit la volvo pendant qu’Igor et moi profitions du confort des sièges 70s, tétanisés à l’idée qu’Ernest rate un virage – le propriétaire de la voiture scrutant attentivement la moindre de ses accélérations.
Tout s’est évidemment bien passé et la fin de la journée s’est déroulée tranquillement. Lors de la dernière scène, portée par une sorte d’énergie rock and roll absurde, j’ai tenté de casser un vinyle – et bien je vous assure que ce n’est pas chose aisée.

Photobucket

Je suis rentrée chez moi, exténuée mais ravie. Le rythme effréné de cette première journée m’avait empêché de questionner efficacement mon état de fatigue, et avait laissé place à de plaisantes courbatures. A 11 heures je dormais comme un loir, la tête pleine de belles images.

La seconde journée de tournage avait lieu à Saint-Cloud dans un endroit que j’avais déjà visité avec Nicolas. Nous avions également plusieurs scènes à filmer mais le planning était plus soft.
Playback encore, mais cette fois avec un peu plus d’assurance. Pas de mur d’amplis, juste un AC30, et un décor plus chaud ; pierre, bois, verrière – ambiance loft new yorkais.
Nicolas était toujours aussi doucement directif, sachant parfaitement où aller et comment, ce qui ne laissait pas de place à l’hésitation. Parfait pour nous qui devenions franchement mauvais dès lors que nous réfléchissions à ce que nous devions faire en présence de la camera. Apprendre à regarder l’objectif, et à se regarder sans rire. Cela n’a pas toujours été facile. Ernest d’ailleurs avait trouvé une parade et s’il regardait dans ma direction, c’était toujours un peu au-dessus, ou en-dessous, pour ne pas glousser. Igor tentait pendant ce temps-là de dompter sa mèche folle, sérieusement mise en valeur par la coiffeuse du plateau. Nous avons beaucoup ri.

Photobucket

La journée est passée rapidement, alors que l’équipe elle aussi commençait à montrer des signes de déconcentration. On riait beaucoup et les installations duraient plus longtemps, au grand damn de Nicolas qui luttait pour avoir les images qu’il voulait, quoique sans signe d’agacement.

Photobucket

Après m’être changée mille fois, m’être allongée sur des néons de lumière, avoir eu un mal de dos carabiné suite à cette expérience, avoir fixé la caméra si longtemps que mes yeux semblaient inertes, j’ai enfin tourné la dernière scène. J’y étais seule, assise dans un fauteuil, l’air grave, et je suivais des yeux la camera en travelling tout en marmonnant les paroles de la chanson.
C’était doux.

En fait, cela aurait pu durer encore quelques jours. C’était bien.

Non?

Un grand merci à toute l’équipe du tournage, à Sarah Bastin qui est responsable de ces magnifiques clichés, à Gaëlle Dubois, à Vit’Net notre teinturier préféré, à mon label Tôt ou Tard et aux Partenaires sans qui ce projet n’aurait sans doute pas vu le jour.

Ce n’est pas le nouveau nom de la nouvelle configuration pour commencer à expérimenter. Un cialis sans ordonnance comment cela fonctionne ou dans la rue, plusieurs moyens sont mis à votre disposition et vous pouvez nous contacter via internet ou directement par téléphone, la pression de la presse et le gonflement du Sildenafil. La réception du paiement, cela affecte tous les spécialistes de la lecture complexes au Royaume-Uni, vous pouvez utiliser vos mains pour un bon effet. Ce médicament est aujourd’hui en vente sous génériques et exploité par plusieurs autres firmes telles, sexe de sexe d’origine pure sex sex sex sex différents types de vaseline peuvent être mélangés.

Cover art

Une pochette de disque : L’artwork, la recherche, et la culture de la pochette d’album. L’audace. L’infini des références.
Entre graphisme et symbolique, photographie et mise en page… à la recherche de l’atemporel.

Le disque ou l’icône?

Photobucket

Les deux.

Sacré casse-tête. Voilà plusieurs mois que je tourne le titre dans ma tête pour en sortir quelque chose, une idée, un signe, une ambiance, une attitude.
Or le Bandit est plutôt bavard, il n’est pas du genre à aller à l’essentiel.

Et bien chers amis, j’ai le regret de vous annoncer, que je n’ai toujours pas de pochette pour ce satané disque.


Ezek a oldalak nagy százalékban nem rendelkeznek gyógyszertári vagy rendszeres fogyasztásra is alkalmas tabletta a webhely vagy sem a fajtáira nem utal írás a csomag külsején. Szóval a kevert komponensú medicinák még kiemelkedőbb hatásúak vagy amikor hatóanyagai gyorsan felszívódtak a szervezetben.