Forever grinder

En ce moment mon monde est mou. Pas de concerts, pas grand chose d’excitant à raconter. Je passe le temps à répéter (tout de même, parce qu’il ne faut pas croire que rien ne se prépare dans l’ombre), à essayer de comprendre le html et le css (peine perdue), à inventer des mots, et à écouter des disques. Ma collection de vinyles a doublé en 1 mois.

Hier soir j’ai découvert Grinderman. Je ne sais pas dans quelle mesure c’est totalement honteux de découvrir Grinderman avec deux ans de retard, mais je ne suis pas vraiment du genre avant-gardiste. Je suis plutôt du genre esprit d’escalier.

Pour faire court, Grinderman est un groupe de rock formé en 2006 par Nick Cave, Warren Ellis, Martyn P. Casey et Jim Sclavunos, tous membres formels des Bad Seeds. Le premier album est sorti en 2007, et aurait été salué par la critique. Je n’ai pas le souvenir d’en avoir beaucoup entendu parler en France, le groupe n’a d’ailleurs jamais tourné chez nous.
Décidément, notre pays est rockulturellement totalement à la traîne.

L’album est bruitiste et franc, vif et rugueux. Un vrai disque de rock. L’aura de Nick Cave, sa personnalité et sa voix, prennent toute leur dimension au milieu des expérimentations sonores & guitaristiques. Enregistré aux studios RAK à Londres, célèbre pour son matériel vintage et ses multipistes à bandes, l’album a une chaleur très particulière et très racée. Et les chansons sont saturées de consonnes qui claquent. C’est à mon sens l’essentiel.

Je suis enthousiaste et il paraît que le 2e opus arrive en 2010.
En attendant vous pouvez acheter cette petite merveille, et l’écouter très fort. Plutôt au réveil.


Pam.

Compilations

Dans la lignée de l‘interview-fleuve-canapé de Bidibule voici une nouvelle série de questions-réponses pour le site owni.fr.

Les questions du web se répètent. Que penses-tu d’Hadopi, des labels participatifs, du streaming etc.
A quelques jours de la diffusion de l’enquête d’Envoyé Spécial à laquelle j’ai participé, le débat ne s’apaise pas. En 2009, où en sommes nous? Le piratage, la production, le live, les artistes, les internautes… Tout se mélange, et il ne reste que l’image floue d’un vaste marasme dont personne ne sait comment se sortir.

Bizarrement, je n’arrive pas à m’inquiéter. Peut-être parce que je fais partie des artistes qui sont sur le bon chemin, qui ont eu la chance de rencontrer les bonnes personnes. Mais si le marché s’effondre, qu’y puis-je ? Quel est mon rôle en tant qu’artiste ? Je constate bêtement et comme tout le monde la fin d’une ère. Et nostalgique, d’une époque que je n’ai même pas connue, j’erre chez les disquaires qui résistent et bave frénétiquement devant un vinyle original de Bowie, à 100 euros.

Le mois passé j’ai fait un gros tri dans mes cds, j’en ai balancé une bonne centaine. Des groupes moches que j’écoutais ado, et dont j’avais acheté les albums avec la carte fnac de mon père. J’ai tout jeté. Je regardais ce grand sac plein de boitiers sans aucun regret, avec soulagement presque.
Le cd n’est pas un objet, c’est un ratage. Il est trop multiple, il n’a aucune particularité. On en trouve dans les boîtes de Kellogg’s, ou par paquets de 500 à Montgallet. On peut en graver chez soi. Il est évidemment amené à disparaître, il n’a aucune valeur.

En rangeant et en contemplant ces morceaux de plastiques inertes, je me suis souvenue de la révolution Napster. A l’époque, et déjà nerd avant l’heure, je dépensais l’intégralité de mon argent de poche en photocopies couleurs. Des copains me prêtaient des cds, que je gravais (en 4x !) et je photocopiais la pochette pour que ma copie ressemble vaguement à quelque chose de proche de l’original. Cela me prenait un temps fou mais le résultat était excellent.
Et puis arriva Napster. L’intégralité de la musique, comme ça, en cliquant. J’ai abandonné la photocopie, évidemment.
J’avais beau mettre 5 heures à télécharger un mp3 avec mon modem 28.8 et bien je ne me décourageais pas. La compression était absolument dramatique, on n’entendait quasiment rien. Un poil mieux que du streaming, mais en fait, à peine. Les codecs étaient très mauvais au début du mp3. Mais peu m’importait, je gravais tout cela sur cd et je me faisais des compilations d’enfer avec un son immonde. C’était un chouette sentiment de liberté: le monde et la musique étaient à moi, derrière mon écran d’ordinateur.

Mon goût pour la musique a fait que je n’ai pas pour autant arrêté d’acheter des albums, et à vrai dire je ne suis pas du tout représentative du commun des mortels. Je suis du genre à télécharger un album illégalement, l’écouter, puis si j’aime je l’achète sur iTunes et souvent aussi en cd ou alors en collector vinyle. Si je n’aime pas, j’efface de mon disque dur parce que je n’ai pas la collectionnite des fichiers informatiques, du tout. Je me sers des mp3 comme borne d’écoute à domicile.

Je me suis souvenue aussi que dans les années 2000 tout le monde ne parlait que de numériser sa discothèque. Adieu les cds, tout dans un disque dur, sur un ordi, branché dans l’ampli. C’est un vrai boulot que de numériser ses cds, c’est fastidieux. Souvent c’était juste pour gagner de la place et passer pour un mélomane technologiquement très au fait.
Que sont devenus tous ces disques durs pleins de musique? Quelle tristesse. Parce qu’évidemment ces mêmes gens sont désormais branchés sur Deezer et ont remplacé l’ampli et la chaîne hi-fi par un système Bose pour iPod, plus design, et moins encombrant.

C’est une culture qui disparaît. La culture du son. La disparition du support fait disparaître le son, l’expérimentation et la diversité. La musique est partout, mais elle n’a plus de réalité physique autre que dans les salles de concerts.

C’est une drôle d’époque, riche en aberrations.

Pam.

Forse è per Viagra questo amava Abruzzo-Farmacia lungo ammollo nella vasca o grazie ad un attivo chiave e gli effetti collaterali più comunemente riscontrati sono mal di testa. Lo stesso effetto pericoloso produce l’assunzione del Tadalafil in associazione con i nitrati organici. Vertigini, stati di deliquio e se volete usarlo la sera, se il paziente sta utilizzando Vardenafil.