La BBC

Vous l’avez compris, je m’ennuie.
Regarder BFMTV en HD et vivre par procuration la vie du nouveau Président de la République est mon passe-temps préféré. M’imaginer en train de causer cheeseburger avec Barack Obama, ou respirer l’air frais à Camp David fait suffisamment fonctionner mon imaginaire, assure sa survie, et ainsi, le temps passe plus simplement.

Outre mon intérêt assumé pour la vie politique française version 2.0, une autre de mes activités favorite est d’aller consulter l’état de mes passages radio. Je suis abonnée à une sorte de tracker qui selon un algorithme savant recense l’ensemble des passages radios d’un titre, en écoutant des milliers de stations, Fm et web, partout dans tout le monde.
Radio Néo est le grand gagnant du concours puisque le titre Radio est diffusé une multitude de fois chaque jour sur leur antenne depuis plusieurs mois. Soutien devant l’éternel, Radio Néo n’a jamais failli, a toujours été enthousiaste et fidèle et je bénis chaque jour leur existence.
Mais il n’y a pas qu’eux, bien sûr, et mon score de débutante est honorable sur d’autres radio locales du réseau ferarock ; Coloriage FM, Radio Oléron, Panach FM, Up Radio, Alta Frenquenza… j’en oublie évidemment une multitude, qu’ils me pardonnent. Manquent fatalement à l’appel les grosses radios de l’hexagone, bien sûr, mais mon heure viendra, je n’en doute pas.

Graphiques, statistiques, listes, nombre de passages, je passe des heures sur mon tracker, et quand par un hasard merveilleux un de mes titres est joué hors des frontières françaises, j’éprouve un bonheur indicible. Europe ! me voilà ! Soutien indéféctible des belges bien sûr, qui sont de fins connaisseurs en matière de pop anglo-saxonne décomplexée, et des suisses qui m’ont toujours accueilli à bras ouverts et avec qui je partage, outre le goût du rock, la passion vitale du fromage.
Le semaine dernière pourtant, quelle ne fût pas ma surprise d’observer qu’un de mes titres avait été diffusé sur Radio Slovensko en Slovaquie, puis sur Radio Lumina en Roumania. Inattendu.
Comblée, j’ai éteint BFMTV.

Hier matin, alors que je terminais hagarde ma tasse de thé, je suis allée consulter mon tracker préféré. En général le dimanche, il ne se passe rien, même pas un passage en Roumanie. Le dimanche tout le monde s’en contre balance de Pamela Hute, j’ai l’habitude.
Mais hier, surprise totale : ma tasse d’earl grey ayant sans doute aidé à convaincre le sort, la BBC Radio 1 a passé le titre Radio, le premier single de Bandit. Frisson, émotion, vérification : une erreur sans doute. Pourquoi la BBC, référence absolue, aurait-elle eu l’idée saugrenue de diffuser un des mes titres.
Et bien figurez-vous, j’en suis quasiment certaine, c’est une erreur.

Je m’en fous, j’ai quand même eu des frissons.

BBC Radio One

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Le deuxième second

Le disque était terminé, mixé, masterisé, et il avait presque une pochette. Je l’avais fait écouter à un certain nombre d’oreilles de confiance qui semblaient convaincues. Le label était content, mon directeur artistique enthousiaste. Et le disque avait un titre; un titre astucieux qui lui allait bien.
Mais déjà, cela sonnait faux. Le titre avait une autre envergure que le disque lui même.
Le titre était meilleur que le disque.

Vous vous souvenez peut-être de cet article, ici-même, où je racontais combien j’avais détesté enregistrer ce premier deuxième album. C’est tout à fait exact. Il y avait dans l’air de mauvaises choses, rien ne pouvait permettre à ce disque d’être une réussite. J’en avais eu l’intuition très tôt, pendant les enregistrements, mais on n’arrête pas le travail de toute une équipe “parce qu’on sent quelque chose dans l’air”. Alors on ferme sa gueule et on suit le mouvement, en espérant qu’on arrivera quand même à rattraper le ratage qui est en train d’avoir lieu, plus tard.

Mais est-ce vraiment un sentiment supportable ? La perspective de l’échec ?
Ce disque, je ne l’aimais pas. Quoi que je fasse, je n’arrivais rien à en tirer. C’était à pleurer. Alors, j’ai commencé à rêver que je re-enregistrais l’album, chez moi.
Puis un soir, arrivée au bord du précipice, et sans avoir trouvé aucune autre solution satisfaisante, j’ai décidé que j’allais refaire mon disque, avant qu’il ne soit trop tard.

Remettre en question un travail terminé, le dénigrer au point de ne plus vouloir en entendre parler, cela ne me ressemble pas. J’avais l’impression de tout foutre en l’air, d’avoir pris une décision ultra violente. Bien sûr, c’était totalement libérateur, mais aussi un peu inquiétant. Et si finalement, j’étais incapable de faire mieux? Si tout cela était le caprice odieux d’une éternelle insatisfaite?

J’étais absolument sûre de moi.

Le label, quoique interloqué, s’est montré très compréhensif. Ernest, a donné le meilleur de lui même, comme d’habitude, et a accepté cet énième défi imposé, sans hésitation. Après avoir rempli une voiture de matériel en tout genre, Igor et moi avons quitté Paris, trop heureux. Nous avons dédié une semaine à la réalisation d’une infinité de tests sonores; combinaisons improbables de micros, écoute attentive du moindre son de caisse claire, enregistrement de toutes mes guitares les unes après les autres, dans tous les amplis, apprentissage express de ProTools… Tout ce temps perdu et infiniment précieux, ce temps qu’on ne prend jamais ailleurs que chez soi.

Et puis Ernest est passé en coup de vent, un court week-end, et a enregistré les onze titres du disque en à peine une journée et demie. Je n’en revenais pas.
Nous avons tout refait. Les guitares, les basses, les voix, certains arrangements. Titre après titre.
Le mixage du premier morceau m’a procuré une joie pure. Tout sonnait comme dans mes rêves, enfin, et sans effort.
J’avais retrouvé le Bandit ! Un titre à peine, et déjà, il faisait un tabac.

C’est amusant comme on peut se laisser entraîner là où l’on ne veut pas, tout en sachant que c’est le mauvais chemin.
Pourquoi le son d’un album est une chose si importante ? Après tout, les chansons ont toujours été là. Et les chansons ne bougeront pas d’un poil, elles seront toujours vivantes, fidèles à elles-mêmes. Mais le son d’un disque, cette photographie-là, on peut si facilement la rater, et dire exactement l’inverse que ce qu’on avait en tête. Il était moins une.

Je ne suis pas tombée dans le piège, j’ai attrapé le Bandit.




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Action Pamela !

J’avais promis que je vous raconterai le tournage du clip. Avant que ma mémoire ne flanche et que je ne me souvienne plus de rien, voici les grandes lignes de cette jolie aventure.

Le réalisateur Nicolas Bary m’a contacté en février dernier par email pour me dire qu’il voulait que nous réalisions un clip ensemble. Plaisir que de recevoir une telle requête, mais frustration de savoir que le timing était mauvais; pas de titre à défendre, plus de promo, en pleine écriture du second disque… Alors comment faire un clip ?

J’étais réticente, d’autant que ma première expérience de tournage était absolument catastrophique et le résultat dramatiquement médiocre, malgré un certain nombre de moyens. J’avais donc tiré un trait sur le principe même du clip, en attendant l’opportunité parfaite.
Heureusement, Nicolas Bary n’est pas le genre de personne qui se laisse intimider par ce type de préjugé imbécile; il voulait crânement incarner cette opportunité-là. Il déploie une énergie communicative et semble prêt à tout pour mener à terme ses envies et ses projets; si le contact passe, tout est possible. Même si sur le papier tout semble impossible.
Notre rencontre s’est passée comme dans un rêve, Nicolas s’est installé dans mon univers avec une facilité déconcertante. Un premier rendez-vous et déjà nous savions que nous allions tourner un clip ensemble.

Après un certain nombre de rebondissements dont je ne donnerai pas le détail ici, une date de tournage a été fixée.
Nicolas ne nous avait pas dit grand chose sur la teneur des images qu’il comptait filmer, pas de story board, pas de précision sur les décors. Il ne voulait pas m’en dire plus. Moi qui adore tout savoir, j’ai dû me faire une raison.

Premier jour, 7h30, la chargée de prod passe me chercher. Le rendez-vous sur place était fixé à 8h00, nous devions être tous les trois prêts à tourner à 9h00. J’avais dormi 4 heures; l’excitation sans doute. Heureusement, et on l’oublie souvent, au cinéma, tout est faux. Alors le maquillage m’a rapidement rendu mes 9 heures de sommeil, pour mon plus grand bonheur.
Matériel, habits, lumières, tout était prêt; l’équipe bossait depuis 7 heures du matin.

Le premier jour de tournage se déroulait dans deux lieux différents. Un premier décor dans le XXe et un autre à Aubervilliers. Théoriquement sportif donc, que de passer de l’un à l’autre, mais tout était calculé au millimètre et je n’y ai vu que du feu.
En gros nous n’avions qu’à nous faire maquiller et coiffer, nous changer selon les plans et les desiderata du réalisateur et faire un peu de playback. Exercice absolument horrible et que je ne sais pas faire. Surtout à 9 heures du matin.
Alors qu’un baffle émoussé crachait le titre, nous tentions tant bien que mal de nous trémousser au son de la musique, ce qui, malgré les douzaines de cafés/thés volés à la production, s’avéra bien difficile. Nicolas, heureusement, sachant exactement ce qu’il voulait, nous a laissé nous mettre à l’aise, jouer avec la caméra et prendre nos marques.
Sur le combo, les images étaient superbes. J’étais bluffée.

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Quelques plans plus tard, alors que sonnait l’heure du déjeuner, nous sommes partis pour Aubervilliers où était prévu le grand jeu : deux voitures vintages, des rampes de projos, un mur d’amplis. Mon dieu. A peine le temps d’avaler un sandwich, d’attendre que tout le monde s’installe, et de se faire rattraper par une envie foudroyante de dormir – maquillage, ou non – il fallait y aller. Moteur. Action Travelling. Action Pamela.
Le petit plus était que les rampes de projecteurs disposées derrière nous dégageaient une chaleur de bête. Nous transpirions donc tous les trois de manière tout à fait anormale. La maquilleuse venait régulièrement m’éponger; j’adorais ça, vraiment et, imperturbable, j’ai continué à faire mon playback non sans un manque réel de conviction. Nicolas ne semblait pas trop se préoccuper de mes mouvements ralentis, et de mes tics de bouche approximatifs. Se laissant guider par le moment, nos attitudes et jeux de regards, il a filmé ce qu’il voulait, juste comme il le voulait.

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L’heure de la sieste dépassée, nous devions encore shooter trois scènes. Une à l’extérieure avec une vieille volvo P1800ES, une autre dans un ascenseur avec une Jaguar coupé Type E, puis enfin un dernier plan dans un grand hall en béton très graphique.
C’est Ernest qui a conduit la volvo pendant qu’Igor et moi profitions du confort des sièges 70s, tétanisés à l’idée qu’Ernest rate un virage – le propriétaire de la voiture scrutant attentivement la moindre de ses accélérations.
Tout s’est évidemment bien passé et la fin de la journée s’est déroulée tranquillement. Lors de la dernière scène, portée par une sorte d’énergie rock and roll absurde, j’ai tenté de casser un vinyle – et bien je vous assure que ce n’est pas chose aisée.

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Je suis rentrée chez moi, exténuée mais ravie. Le rythme effréné de cette première journée m’avait empêché de questionner efficacement mon état de fatigue, et avait laissé place à de plaisantes courbatures. A 11 heures je dormais comme un loir, la tête pleine de belles images.

La seconde journée de tournage avait lieu à Saint-Cloud dans un endroit que j’avais déjà visité avec Nicolas. Nous avions également plusieurs scènes à filmer mais le planning était plus soft.
Playback encore, mais cette fois avec un peu plus d’assurance. Pas de mur d’amplis, juste un AC30, et un décor plus chaud ; pierre, bois, verrière – ambiance loft new yorkais.
Nicolas était toujours aussi doucement directif, sachant parfaitement où aller et comment, ce qui ne laissait pas de place à l’hésitation. Parfait pour nous qui devenions franchement mauvais dès lors que nous réfléchissions à ce que nous devions faire en présence de la camera. Apprendre à regarder l’objectif, et à se regarder sans rire. Cela n’a pas toujours été facile. Ernest d’ailleurs avait trouvé une parade et s’il regardait dans ma direction, c’était toujours un peu au-dessus, ou en-dessous, pour ne pas glousser. Igor tentait pendant ce temps-là de dompter sa mèche folle, sérieusement mise en valeur par la coiffeuse du plateau. Nous avons beaucoup ri.

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La journée est passée rapidement, alors que l’équipe elle aussi commençait à montrer des signes de déconcentration. On riait beaucoup et les installations duraient plus longtemps, au grand damn de Nicolas qui luttait pour avoir les images qu’il voulait, quoique sans signe d’agacement.

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Après m’être changée mille fois, m’être allongée sur des néons de lumière, avoir eu un mal de dos carabiné suite à cette expérience, avoir fixé la caméra si longtemps que mes yeux semblaient inertes, j’ai enfin tourné la dernière scène. J’y étais seule, assise dans un fauteuil, l’air grave, et je suivais des yeux la camera en travelling tout en marmonnant les paroles de la chanson.
C’était doux.

En fait, cela aurait pu durer encore quelques jours. C’était bien.

Non?

Un grand merci à toute l’équipe du tournage, à Sarah Bastin qui est responsable de ces magnifiques clichés, à Gaëlle Dubois, à Vit’Net notre teinturier préféré, à mon label Tôt ou Tard et aux Partenaires sans qui ce projet n’aurait sans doute pas vu le jour.

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Cover art

Une pochette de disque : L’artwork, la recherche, et la culture de la pochette d’album. L’audace. L’infini des références.
Entre graphisme et symbolique, photographie et mise en page… à la recherche de l’atemporel.

Le disque ou l’icône?

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Les deux.

Sacré casse-tête. Voilà plusieurs mois que je tourne le titre dans ma tête pour en sortir quelque chose, une idée, un signe, une ambiance, une attitude.
Or le Bandit est plutôt bavard, il n’est pas du genre à aller à l’essentiel.

Et bien chers amis, j’ai le regret de vous annoncer, que je n’ai toujours pas de pochette pour ce satané disque.


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D’un disque à l’autre.

Le blog dormait.
Comme une marmotte, il a dormi tout l’hiver.

Moi-même, en vérité, je n’ai pas tant dormi. Hagarde et emmitouflée, j’écrivais des chansons et je retouchais des démos jusqu’à la nausée, au point de ne plus les aimer du tout. Choisir des titres, en faire de nouveaux, en reprendre d’anciens, et ne plus aimer l’album avant même de l’avoir écrit, c’est à peu de choses près ce à quoi ressemblait mon hibernation.

Mon dieu ! Si seulement j’avais su qu’écrire un second disque demanderait autant d’énergie.
Pourtant, le premier opus n’a pas eu un succès foudroyant et même si il a eu une vie honnête, l’accompagner ne m’a pas exténué. Il m’a même donné envie de passer à la suite. Non, ce n’est pas la fatigue de l’énergie déployée sur le premier qui a été douloureuse, c’est l’énergie que demande l’abandon, le passage.

Ce qui est véritablement difficile c’est de quitter un premier disque. Ce premier album est une chose si particulière, l’incarnation tant désirée d’un projet que l’on nourrit pendant des années. Et puis on s’habitue à le voir partout, à le traîner sur scène, à le défendre avec conviction. On s’habitue à vivre avec.
Parce c’était le premier, je l’ai aimé d’une façon si particulière.

Le laisser s’en aller, le tuer presque, et s’obliger à avancer, à se dévoiler d’une autre façon, a été très difficile. J’ai dû quitter Paris pendant plusieurs mois, essayer d’écrire, y arriver, ou pas, y croire. Supporter aussi qu’il n’y avait plus rien à dire sur moi, et comprendre que c’était le moment de préparer ce qu’il y aurait à dire dans le futur. Vivre avec une absence totale de perpective : un deuxième album, d’accord, mais quand ?
Et le label qui avait d’autres chats à fouetter et qui me disait, en somme, “tu peux mieux faire”.
Alors oui, finalement, comme il n’y avait pas de choix, il a fallu mieux faire. Et, mon impatience contenue, j’ai continué à écrire, de mauvaises choses et de bonnes choses, pour enfin avoir un truc qui ressemble à un disque.

J’ai détesté cet hiver, comme le creux d’une vague glacée et dangereuse. Je savais bien que la vague retrouverait de sa superbe avec les premiers rayons du soleil et qu’elle m’emmènerait avec elle, il y avait une multitude de signes. Mais mon impatience m’a torturée et j’ai passé de longues journées à ne rien faire sinon regarder le plus de matchs de tennis possible afin d’oublier l’existence même de mon cerveau. Je suis devenue presque incollable sur le circuit atp masculin. Une boulimie imbécile, et surtout pas de musique. Juste le bruit des balles.

La vague enfin a pointé le bout de son nez et je suis sortie officiellement de ma léthargie mardi 7 juin. C’était ma plus belle journée depuis longtemps. Tout se dessinait enfin. Un clip qui s’avérera une expérience extraordinaire (je développerai ultérieurement), des rencontres déterminantes et excitantes, un planning redoutable avec un label à nouveau acquis à ma cause (lui qui n’a pourtant jamais vraiment cessé de l’être), et l’enregistrement dudit album, qui s’approche enfin à pas de géant.

Car oui, je pars jeudi enregistrer ce nouveau disque. Et j’ai peur.

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Mon deuxième est…

J’en suis revenue.

La Fabrique, 12 jours, 12 titres.

Lieu sublime, envie irrépressible d’enregistrer, et pourtant.

J’avais écrit ici combien le passage au deuxième disque était compliqué. Cette transition douloureuse, je l’ai expérimentée physiquement lors de ces douze jours passés à faire des prises. Donner le meilleur de soi pour dépasser l’amour enfantin du premier disque, progresser. Et puis ne pas trouver ce que l’on cherche, être exigeant jusqu’à l’épuisement.

Rythme effréné, soleil de plomb, peu de sommeil et beaucoup d’inquiétude. Plus de voix, plus d’oreilles. Si seulement j’avais su !

Dans quelques mois, ou quelques années, il m’en restera un souvenir amusé. Toute cette tension inutile alors que ce n’était que le second disque. J’ai le temps d’en faire des disques, et d’en voir des studios, des micros, des cabines, des control room. J’ai le temps d’avoir encore mille extinctions de voix, d’avoir peur, d’avoir envie de mieux faire, d’expérimenter.
Mais il faut une première fois à tout. C’était mon premier deuxième album et je peux dire aujourd’hui qu’il sera né dans un relatif inconfort.

Faut-il être à fleur de peau pour enregistrer un bon disque? Quel est le moment le plus important? l’écriture de la chanson, ou l’enregistrement définitif de cette dernière? J’ai toujours pensé que l’écriture était le moment clef. J’aurais tendance à changer mon fusil d’épaule après ces quelques jours. Enregistrer un disque est un acte horriblement définitif, sur lequel on ne revient pas. Ce qui est définitif est figé, mort. Alors qu’en concert on donne éternellement vie aux chansons, en studio on doit s’appliquer à tuer la chanson, au moment où elle est la plus belle.
Qu’il y a t il au monde de plus angoissant?

Peut-être que la chanson sera plus belle demain? qui sait. Ou était-elle plus belle hier?

Je le dis ici sans honte, j’ai détesté enregistrer ce disque.

Comment chasser ce curieux désamour ?

J’aime profondément ce disque et ce qu’il va devenir, mais je n’ai pas aimé le faire.
Quel affreux paradoxe.

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Thanks to Sarah Bastin for the marvellous photo. © Sarah Bastin – 2011

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La carte est plus intéressante que le territoire

Je n’avais pas du tout l’intention de lire ce roman. Je suis toujours méfiante lorsque la presse me présente un auteur sur un plateau. Entre les scandales vaseux (essentiellement entretenus par des critiques blasés), Iggy Pop et sa bande de copains-lettreux cocaïnomanes, j’ai toujours eu du mal à suivre. Plutôt que d’essayer, j’ai preferé me dire que cela ne devait certainement pas en valoir la peine.

J’avais pourtant lu et aimé L’extension du domaine de la lutte à sa sortie en 1994, et croisé des poèmes qui étaient très bons.
Et puis Houellebecq avait un petit côté underground-freak sympa, à l’image de ce disque sorti chez Tricatel où il scandait sa poésie sur un fond musical d’As Dragon. C’était moche, mais j’y avais trouvé un certain sens. La poésie semble affreusement sans vie lorsqu’elle est imprimée, il était bon de l’entendre. Houellebecq semblait totalement emberlificoté dans l’idée que le XXe siècle allait forcément se tranformer en XXIe siècle. C’était plaisant, mais pas vraiment suffisant.

J’ai finalement craqué lors d’une mes énièmes errances dans l’univers parfaitement anonyme de la Fnac et j’ai acheté La Carte et le Territoire. Pendant de longues semaines le livre trônait sur une de mes enceintes, et je lui jetais des regards peu aimables, ne me décidant pas à en commencer la lecture. C’est finalement un sms du Monde.fr sur mon iPhone m’annonçant qu’on lui avait decerné le prix Goncourt qui me poussa à la lecture.
La pire raison, en somme, et tout ce contre quoi je luttais.

“Au moment où ils approchaient de l’échangeur de Melun-Centre, il comprit qu’il avait vécu, pendant cette semaine, une parenthèse paisible.”
Michel Houellebecq, La carte et le territoire.
C’est en lisant cette phrase, page 61 de l’édition Flammarion, que j’ai compris que Houellebecq n’était pas un fantôme et qu’on pourrait très certainement étudier son oeuvre dans les cours de littérature : la description chirurgicalo-glauque contrebalancée par l’expression un peu vide mais juste du sentiment. J’ai pensé à Jean-Jacques Rousseau, et à ses tics d’écriture, lorsque par exemple dans ses sublimes Confessions, il se décrit astucieusement en juxtaposant deux adjectifs à connotations négative, suivis de trois adjectifs a connotation positive : “Je me suis montré tel que je fus, méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été”. Je remarque rarement ces choses-là, certainement parce qu’il y a peu d’écritures qui sont aussi emplies de leur auteur. Et j’aime ça follement : quand l’art transpire l’artiste, quand il n’y a aucune confusion possible, quand on peut saisir le caractère et qu’il est plein de défauts.

La Carte est le Territoire est un roman et un document où l’écrivain met en scène sa propre mort, la France de 2010, le quotidien policier et le monde étrange de l’art contemporain. Mais pas que.
J’ai trouvé le propos global sur l’art et l’artiste et sur ses problématiques d’une justesse effroyable. Sans doute parce que Michel Houellebecq parvient à trouver au travers de ses trois personnages principaux un prisme parfait qui permet une lecture metaphysique de la vie et du monde. A eux trois, ils sont des calques, et le roman devient total lorsque les trois calques se superposent.
Je me demande comment les journalistes sont parvenus à écrire sur ce livre, à en faire une critique. C’est un livre qui se suffit à lui-même. Il est totalement tourné sur lui-même, sur son auteur, sur ses questionnements et fabrique un cercle parfait dont le lecteur (et sans doute l’auteur) n’est libéré qu’au point final. La mise en abyme est idyllique et irréprochable mais jamais ne se mort la queue.

Michel a assurément les pieds dans son époque et, assagi, il a troqué le cynisme contre l’ironie. Tant mieux, car le cynisme est un truc d’artiste paresseux.

La fiction sera toujours plus belle que la réalité, et c’est bon de s’en convaincre une énième fois.

Lisez ce livre, nom de Dieu.

Cheese & Promotion

La Suisse, la promo, les interviews et les grands hôtels, c’était bien.

Lever bien trop tôt, direction Gare de Lyon à Paris, 3 heures et demi de TGV, puis arrivée dans le coton à Genève. Je suis accueillie par la représentante de Disque Office, mon distributeur : course vers le Royal Manotel où commencent les festivités.

Royal Manotel : 11h00, le temps d’avaler un thé, le énième. J’ai l’impression qu’il est déjà 17h00. Premier interview, agréablement calée dans un fauteuil trop confortable, je me serais bien endormie.
Deuxième interview vers 12:00 où l’on parle de soul, de stax et de tabac anglais.

Assez bavassé, l’heure est venue de se sustenter. Un plat de pâtes (mon dieu que j’aime les pâtes) chez l’Italien en face de l’hôtel. Puis une heure de voiture pour rejoindre Lausanne. Je m’effondre lamentablement sur la banquette arrière et m’endors profondément. Il parait que c’est normal, tout le monde dort entre Genève et Lausanne, après le déjeuner.

Check-in à l’hôtel. Guitare sur le dos et ma valise qui ressemble à un aspirateur. Look assez raté. Le temps de monter dans la chambre, de boire un verre d’eau et de constater qu’il y a des flyers un peu partout de notre prochain concert à Lausanne, il est 14h00 et il y a un journaliste de 20 minutes qui m’attend. Première interview, le type n’enregistre pas, il prend des notes dans un grand cahier à spirales, et organise ses notes via un système ingénieux de mots-clefs. Je suis relativement fascinée.
Le second journaliste enregistre notre entretien avec un iPhone, et je pense, vu le bruit ambiant, qu’il n’entendra rien une fois rentré chez lui. En plus j’ai la manie de mettre ma main devant ma bouche quand je parle, une sorte de tic imbécile dont il faut que je me débarasse au plus vite.

15h30 : RSR – Radio Suisse Romande. Ma seconde maison. Je connais les studios presque par coeur. Une sorte de Radio France en plus petit. J’adore l’ambiance des studios de radio. C’est paisible, feutré, silencieux, et j’ai toujours l’impression de pénétrer un univers à l’écart du monde réel. Une bulle tapissée de moquette, et à l’intérieur de laquelle il y aurait plein de microphones. Un petit paradis en somme.

Premier interview pour Couleur 3, enregistré. L’animateur est un grand black qui boit du vin blanc. Il a beaucoup de talent. On parle de tout et il parvient toujours à de fines analyses; c’est très bien mené. La demi heure paraît durer une seconde.

Je file ensuite à Radio Paradiso dans les même locaux pour une interview avec Gerard Suter. Je le connais un peu, on a joué live électrique pour lui en octobre dernier et nous partageons une passion commune pour les vieilles guitares.
C’est du direct cette fois, et l’interview durera une demi heure. Je somnole en attendant mon tour, vautrée dans un fauteuil à la porte des studios, tout en écoutant le bruit mécanique du robot qui se charge de graver méthodiquement sur cd le flux radio de Paradiso, sans arrêt, en temps réel. Futuriste.

L’interview est difficile, comme toujours avec Gerard Suter. De vraies questions, compliquées et incisives. Et surtout, étonnant, Gerard Suter n’a pas peur du silence. A la radio, c’est rare. J’aime beaucoup le rapport au temps qu’il instaure dans l’entretien.

La journée touche à sa fin. Ultime bavardage pour une webtv, en anglais cette fois. C’est mon baptême du feu, j’assure assez mal, je suis fatiguée. Le Canon qui filme en HD et qui me scrute consciencieusement semble pourtant en faire son affaire. En 20 minutes c’est terminé et non, je ne chanterai pas acapella.

Je rentre à l’hôtel, il est déjà presque 20h00. J’ai vendu deux lots de vinyles sur ebay, et gagné un Beatles original mono pressage US à un prix défiant toute concurrence. Même si je n’ai pas eu le temps de faire une sieste, c’était une bonne journée. Cela dit, la perspective de me lever à 8h00 le lendemain afin d’attraper un train pour Zürich me tétanise.
La soirée est douce, un restaurant thaï divin, une bouteille de vin, il est déjà 22h00. La télévision de la chambre crache ses programmes débiles-réalité de deuxième partie de soirée, et l’esprit pollué par tant d’imbécilités, je m’endors, bien trop tard.

Zürich, 12h00.
Le representant de Disque Office en suisse allemande est à la gare. Le programme est également chargé. Check-in à l’hôtel, déjeuner italien (encore des pâtes, j’ai sans aucun doute une maladie – j’avais pourtant le choix), un café qui ne me fait aucun effet, et direction la radio. Magnifique studios de la DRS, équivalent de la RSR en Suisse allemande. On sent un chouette dynamisme, les animateurs sont jeunes et amicaux. Première émission, tout est en anglais, sur fond d’eau gazeuse (les Suisses allemands ont une passion pour l’eau gazeuse). Igor est avec moi, et nous jouons trois titres en acoustique.
Je fais une centaine de jingle du type “Hello, it’s Pamela Hute on DRS Virus, I’m going to play a song for you called Don’t Help Me”. L’ambiance est zen, le studio tout blanc, comme une chambre d’hopîtal et l’intégralité des micros sont des Neumann U87. Classe.
C’est enregistré, le son est bon, les questions sont variées et je pratique mon anglais. Idéal.


Deuxième radio, Radio 105. Locaux encore plus classieux et flambants neufs; c’est une radio privée. Interview en français cette fois, avec un animateur fort sympathique et très grand. Igor n’a pas les bons cables et ne peut pas brancher son clavier, je fais donc le titre Don’t Help Me toute seule après avoir répondu à une floppée de questions.

Heureusement, tous les points de rendez-vous sont à cinq minutes les uns des autres. L’enregistrement achevé, retour au quartier génral de Disque Office. Le temps de boire un jus d’orange, fumer une cigarette, s’ennuyer un peu, et le journaliste arrive. Interview en anglais pour une radio, enregistré sur une lecteur mp3 fabriqué en chine. Expedié en 15 minutes. Second jus d’orange. Il est 16h30 et il y a encore une dernière interview à l’hôtel avec deux jeunes journalistes qui travaillent en freelance pour le magazine TREND. Ce sont deux frères, l’un me questionne et l’autre prend des clichés, au flash. Je négocie vaillamment une petite heure de repos avant d’aller festoyer sur les hauteurs de Zürich en leur compagnie.

La journée s’achève dans un superbe restaurant d’où il y a une vue imprenable de la ville. Magnifique. Je regrette d’avoir encore mangé des pâtes ce soir-là (!), alors que le cordon bleu fait maison avait l’air assez exceptionnel. A 23h00 je m’effondre, et je dors mal.
Le retour sur Paris le lendemain est long. 4h30 environ. Ces deux jours étaient extenuants.

Que va-t-il se passer si je vends des millions de disques? Aurais-je le temps de dormir davantage?

Vaste questionnement.

Enfin, il faut être prudent et Kamagra lorsque la consommation d’alcool. Ce sont de bons amis et vous donnent la dureté quand personne n’est difficile. Pour vous Procurer Du Viagra format generique, il est recommandé de subir une consultation en ligne.

The Montreux Experience. Part I.

J’ai acheté un nouvel ampli hifi. Un vieux Scott des années 70. Il est dément. Il fait vibrer mes enceintes comme jamais.
Je suis grâce à lui téléportée dans une nouvelle dimension sonore. J’en profite donc pour ripper des vinyles jusqu’à plus soif. En mono, en stéréo.
Crise Blondie.
Le premier et Parallèle Lines. En boucle.
Kitsch, pas en place, raté parfois. Ça sent le réchauffé, un peu. Mais il y a une sensualité pop et mélodique tout a fait addictive.
Bonheur et culte des vieilleries.
En vérité, ce n’est pas tellement de mes vinyles dont je voulais vous parler, parce qu’à part moi, tout le monde s’en contre fiche.

Je voulais vous parler du festival de Montreux.

Nous avons quitté Paris jeudi matin (8 juillet) à 8 heures. La nuit fut courte, à peine le temps de faire ma valise et d’oublier les trucs importants.
Huit heures de route : délices des déjeuners sur les aires d’autoroutes. Se concentrer pour prendre des simili-salades, résister à l’appel du Daunat en plastique qui fera forcément mal au ventre ou aux 500g de m&ms. Technique.

Dans le camion, c’est l’expérience d’une version ultime de la canicule; la climatisation ayant décidée de se comporter de façon absurde. Impossible de dormir malgré les divers oreillers disposés ça et là, il y a toujours un morceau de ceinture, de plastique, de siège qui fait mal au dos et qui s’obstine à rendre toute tentative de repos acrobatique et de fait, infructueuse.
Heureusement, après nos huit heures de calvaire motivées par la seule et unique perspective de jouer au festival Montreux, nous sommes arrivés.
Ernest quant à lui était à Perpignan. Perpignan-Montreux, c’est un style aussi. Surtout en train.
Nous nous sommes donc retrouvés sur place vers 16h00, suintants, et la tête à l’envers.

Montreux est une jolie petite ville, organisée autour du festival qui est indéniablement l’événement majeur de l’année. Il y a foule; les gens se pressent sur la promenade au bord du lac.

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A peine un pied posé sur la pelouse du Music in The Park, Off de Montreux où nous étions programmés, on me souffle que je dois aller arpenter les couloirs du festival pour une petite série d’interviews. Je suis crevée. Mais j’aime.

Par exemple, il y a eu ça :

Aussi, une séance photo improvisée pour le journal le Matin. Je n’avais aucune inspiration et la photographe ne savait pas quoi faire de ma fatigue et de mes yeux en coucher de soleil. Elle me suppliait de donner un peu d’énergie. Ça donné une sorte de cri du désespoir, pendant qu’au fond, Massive Attack faisait sa balance.
Lunaire indeed.

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© Sabine Papilloud

Enfin, une coupe de champagne bien frappée plus tard (parce qu’il ne faut rien négliger, surtout en ces temps de canicule), et après avoir ingurgité un chili douteux, on apercevait le parc se noircir de monde.

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C’est à nous.
Déménagement.
Amplis et cables.
Soundcheck expédié.
Très grande scène.
Drôle de son sur le plateau.
Pas grave.
Grosse fatigue.
On me questionne sur ma Mustang.
Plus tard.
Il faut y aller.
Tout le monde est assis dans le parc, sagement.
Il y a bien 2000 personnes.

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Nous avons joué une heure, a fond.
Et à la fin c’était comme ça.

On aurait bien tout cassé.

Je trouvais ça complètement idiot les groupes qui cassent leurs guitares et leurs amplis à la fin des concerts.
Mais à Montreux j’ai compris. Je ne sais absolument pas comment l’expliquer.

Tout casser.

Ce n’est pas du vandalisme, ni de la violence. C’est toute cette énergie qui se promène entre le public et le groupe…où va-t-elle?
Il faut l’achever, s’en séparer à la fin du concert.
Mettre un point final.

Il faut tout casser.

Les Pharmacies Viagra ont fait une biopsie musculaire qui révèle des sources glycogéniques en grande quantité, probablement à cause des coutures. Après avoir joui, je suis allé prendre une douche et a presque perdu connaissance.

MY TARATATA

Jeudi dernier j’ai enregistré mon premier Taratata.
Le premier, parce qu’évidemment, je compte en refaire d’autres. Vous pensez-bien.

J’ai aimé;
c’était court, agréable, certainement imparfait et un peu flou;
intimidant et grisant à la fois.

J’avais peur des caméras, de les sentir braquées sur moi. Elles étaient très discrètes.
J’avais peur de Nagui et de ses questions. Il avait un regard franc et rassurant.
J’avais peur de mon rythme cardiaque. Il était en effet très élevé.
J’avais peur que ma guitare soit désaccordée. A priori c’était convenable.
En vérité, j’avais peur d’assez peu de choses. Mais ces détails se sont accumulés et ont fini par fabriquer une solide angoisse qui m’a accompagnée pendant toute la semaine précédant le jour J.

La journée a été longue.
Comme sur le tournage d’un film, il faut attendre. Les artistes enchainent les répétitions et balances jusqu’à 20h30 où l’émission a commencé dans les conditions du direct. Deux émissions étaient tournées dans la soirée, nous étions programmés dans la seconde.

Nous sommes arrivés vers 13h00 pour les balances. Découverte du plateau. Tout s’est bien passé; mise en place ultra rapide, aidés par le staff puis plusieurs répétitions du titre, pour le son, les lumières, les caméras, et pour nous-même.
Je me suis sentie submergée par un je-ne-sais quoi très joli, mais très paralysant aussi. Les pieds sur le parquet. Waouh.

L’organisation est impressionnante. La synchronisation, le staff, la multitude d’êtres humains qu’il faut pour faire fonctionner un plateau de ce genre : une vraie petite ville.
Nagui est venu se présenter à la fin de notre balance.
Lunaire.
Et oui, je suis bien là, sur le plateau de Taratata.
Je vais aller boire un thé, tiens.

La suite de la journée était assez calme, beaucoup d’attente, et beaucoup de riens. Un peu de maquillage, des discussions, le My Taratata qui permet de dire un bon nombre de bêtises devant une caméra dans une grande caisse en papier mâché, et une faim insoutenable. Le catering est excellent, nous nous sommes jetés dessus à peine était-il ouvert.
Honteux.

20h00.
La première émission a fini par commencer. Je sentais cette étrange effervescence, un peu comme avant un concert. Le public était placé, tout le monde s’affairait, les artistes attendaient leur tour.
Depuis les loges on entendait le son de la salle, le murmure. Il était à peine audible, mais assez pour faire battre mon coeur plus vite qu’à l’accoutumé.

Il y a eu pas mal de cigarettes fumées, un petit footing improvisé à l’extérieur du studio 30 minutes avant notre passage, l’incapacité de boire quoique ce soit de peur de manquer quelque chose d’essentiel, de ne pas savourer assez.
Et puis le moment est venu, vers 23h00 (?). Une jeune fille nous a guidé jusqu’au plateau. Il a fallu attendre quelques instants que l’on nous fasse signe de s’installer pendant que l’artiste précédent était en interview. Ernest et Igor ont pu se placer assez vite. Quant à moi, j’ai attendu derrière les caméras, personne ne me disait d’aller m’installer. Ce moment a duré une éternité. J’attendais, encore et encore, cherchant quelqu’un du regard, pour m’aider, me dire quoi faire, et l’interview se terminait. J’étais abandonnée.
Mais personne ne m’avait oublié, et il a bien fallu y aller devant ce micro, si loin de mes camarades.

A peine le temps de vérifier deux trois choses (ma guitare est bien branchée, le jack, l’ampli, le micro, mes cheveux, mon mediator), Igor a lancé la séquence, le public tapait dans les mains, et c’était parti.
Je n’en ai presque aucun souvenir.
Après il y a eu l’interview, le duo, et encore une interview. J’avais la bouche sèche comme le désert du Sahara.
Le plus doux, c’était le final, quand tout le monde s’est retrouvé sur le plateau pour le générique de fin. Je pouvais sentir dans l’air la détente, le plaisir de la pression qui s’en va, doucement. Et l’envie très immature de boire des coupes de champagne toute la nuit.
Il n’en fut rien, et la nuit qui a suivi était presque paisible.
Reste encore l’appréhension du résultat. C’était bien, c’était médiocre? Les souvenirs qui se bousculent, les sensations, les regrets, l’interview que je me suis reformulée mille fois dans ma tête. Les maladresses?

Taratata, c’était bien.
C’était très bien.

Et comme la vie n’était pas assez belle, le label m’a appelé vendredi pour me dire que le vinyle de l’album était arrivé.

(Merci à Sarah Bastin pour les superbes clichés-souvenirs de cette journée dont je ne publie qu’une infime partie sur ce blog)

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